Un septuagénaire condamné pour avoir menacé de mort le couple Macron se pourvoit en cassation

Obtenir la reconnaissance de son innocence. C'est la volonté d'un Sarthois de 76 ans, qui a été condamné en avril dernier à six mois de prison ferme pour avoir menacé de mort Emmanuel et Brigitte Macron. Le septuagénaire a obtenu une réduction de sa peine, à l'issue de sa comparution à la cour d'appel d'Angers, mardi 13 août, selon France Bleu Maine. Elle est passée de six à trois mois de prison.

Ressorti libre de l'audience mais de nouveau reconnu coupable par la justice, il a décidé de se pourvoir en cassation.

"Il veut être reconnu complètement innocent et souhaite donc poursuivre, peu importe les modalités et les suites à donner à cette nouvelle condamnation", a expliqué son avocat Me Nicolas Bouthière auprès de France Bleu.

"Il n'y a pas de coloration délinquante dans son acte. Il n'y avait pas de volonté d'injurier, de menacer qui que ce soit. Il voulait simplement appeler à l'aide, faire réagir les pouvoirs publics sur une situation qui, malheureusement, ne concerne pas que lui", a ajouté son avocat.

Appel à "égorger le président"

Le Sarthois avait envoyé mi-avril un courrier à son assistante sociale de la Caisse centrale des activités sociales (CCAS) du Mans, au sein duquel il appelait à "égorger le président de la République et son épouse". Cette lettre, contenant d'autres propos très violents, était accompagnée de photomontages. L'un d'eux montrait la tête du chef de l'État au bout d'une pique.

L'avocat rappelle que son client vivait "dans des conditions misérables".

"Il dormait dans un garage, parfois sur les marches de la cité judiciaire, il était obligé de voler à l'étalage pour survivre. C'était vraiment un appel à l'aide", avance-t-il.

Aucune date n'a encore été communiquée pour l'audience devant la Cour de cassation.

Article original publié sur BFMTV.com