Gard : il frappe sa femme avec une hache et est condamné à sept ans de prison

Un homme a été condamné à sept ans de prison pour avoir frappé sa femme avec une hache - Getty Images/Cavan Images RF

Dans le Gard, un habitant de Saint-Gilles a été condamné à sept ans de prison pour violences aggravées. Il a été reconnu coupable d’avoir frappé sa femme avec une hache à cause d’une dispute à propos d’un tapis de sol.

C’est un acte totalement inacceptable qui a été jugé ce jeudi 26 janvier 2023 à Nîmes. Le tribunal correctionnel de la ville du Gard a en effet condamné un habitant de Saint-Gilles à sept ans de prison pour violences aggravées, rapporte le journal Midi Libre. Présenté par nos confrères comme répondant au nom de Saïd, ce père de famille a été reconnu coupable d’avoir frappé sa femme à l’aide d’une hache dans le cadre d’une dispute futile, devant ses enfants. Son autorité parentale ne lui a toutefois pas été retirée.

Cette terrible histoire commence le 12 septembre 2021 alors que Saïd, sa femme et leurs enfants sont chez eux. Soudain, une dispute éclate entre les deux époux à propos, semble-t-il, d’un tapis de sol. Saïd, qui dit avoir un “trou noir” concernant ce qu’il se passe ensuite, saisit une hache et porte un coup au niveau de la tête de sa femme. “Miraculée, votre épouse a par instinct de protection levé les bras au-dessus de sa tête, ce qui a pu amortir le choc entre son crâne et la lame. Un choc qui, sans ça, lui aurait été fatal !”, raconte le procureur lors du procès. Malgré cette description, le magistrat du parquet estime que le père de famille “n'était pas épris d'une intention homicide lors de son acte, eu égard notamment aux gestes de secours immédiatement prodigués après un seul et unique coup de hache”.

Plainte retirée par l’épouse

Lorsqu’ils arrivent sur place, prévenus par les voisins, les policiers trouvent donc la femme de Saïd baignant dans son sang. Il l’a frappée devant ses enfants qui racontent aux enquêteurs que leur père a hurlé “Allah Akbar” au moment des faits. Là encore, celui qu’un expert a qualifié de “pervers” dit ne se souvenir de rien. Soumise et dépendante de son mari, l’épouse du condamné a d’ailleurs retiré sa plainte et ne s’est pas présentée à l’audience. Ce qui n’a pas empêché Saïd de la charger lors de son procès : “C'est elle qui ne veut ni s'intégrer ni apprendre le français. Elle a surgi de la cuisine, s'est mise à me hurler dessus alors que je jetais ce tapis au sol, pour pouvoir m'asseoir devant la télé avec les enfants ! Une dispute a éclaté. Je me souviens l'avoir plaquée par terre puis, plus rien”.

Son avocat a lui aussi insisté sur cette “perte de la pensée réflective de son client lors de la commission des faits”. Cela n’a toutefois pas empêché le tribunal correctionnel de condamner Saïd à sept ans de prison et donc à le maintenir en détention, où il se trouve déjà depuis 16 mois. Il fait l’objet d’un suivi psychiatrique depuis qu’il est enfermé.

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