Sept à Huit - "Vous réalisez ce que vous diffusez ?", "Vous n'avez pas honte ?", "Tout est dégueulasse", "Vraiment abominable ce qu'on entend" : les internautes scandalisés par l'émission et des témoignages recueillis des hommes accusés dans le procès des viols de Mazan

Le magazine d'information "Sept à Huit" diffusé sur TF1 a recueilli les témoignages de plusieurs hommes accusés dans l'affaire des viols de Mazan. Ces déclarations, parfois difficiles à entendre, ont suscité une vive indignation sur les réseaux sociaux. Les internautes expriment leur colère face aux propos tenus et recueillis par l'émission, une séquence jugée "honteuse".

Dans son magazine, l'émission
Dans son magazine, l'émission "Sept à Huit" a recueilli les témoignages d'accusés du procès des viols de Mazan. (Capture d'écran TF1)

Ce dimanche 29 septembre, le magazine d'information "Sept à Huit" présenté par Harry Roselmack a recueilli les témoignages d'accusés dans le cadre du procès des viols de Mazan. Des propos qui dressent un tableau glaçant de cette affaire hors norme. Les accusés, issus de milieux sociaux divers, livrent leurs versions des faits, tentant parfois de minimiser leur implication ou de justifier leurs actes.

José, l'un des accusés, raconte comment il a été approché : "Il me contacte en me demandant ce que je recherche. Il m'explique qu'il recherche un homme pour des relations un peu spéciales." Il poursuit en décrivant son arrivée au domicile des Pélicot : "Il est venu me chercher, il m'a fait entrer dans la maison, m'a fait déshabiller et m'a fait entrer dans la chambre." José admet avoir suivi les instructions de Dominique Pélicot : "Il me disait quoi faire et c'est vrai que j'ai obéi."

Cependant, José affirme ne pas avoir réalisé immédiatement l'état d'inconscience de la victime : "Moi je me dis qu'elle va se réveiller et on va participer à trois. Je n'ai aucune idée qu'elle est dans un coma complet." Ce n'est que plus tard qu'il dit avoir pris conscience de la situation : "Jusqu'à un moment où madame Pélicot va bouger beaucoup. Et là il me demande de sortir de cette pièce et c'est là où d'un coup je reprends mes esprits et je comprends qu'il y a un problème."

Charles, un chauffeur-livreur à la retraite, rapporte les propos trompeurs de Dominique Pelicot : "Il m'expliquait que c'était surtout un jeu, qu'elle va dormir et qu'elle va se réveiller dans l'action et après elle participe avec nous."

Jean, un artisan d'une cinquantaine d'années, évoque une autre justification fournie par le mari de Gisèle Pélicot : "Il me dit 'le délire de ma femme c'est de regarder les vidéos quand elle a des relations sexuelles mais elle ne veut pas voir les visages des personnes qui viennent'."

Louis, 70 ans, décrit comment Dominique Pélicot dirigeait les actes : "Je vois qu'elle dort, je suis nu, il m'encourage à la caresser. Il me dit quoi faire."

Ces hommes se disent piégés, mais Dominique Pélicot et ses avocats affirment que les participants étaient parfaitement conscients de la situation. Au terme de la séquence, un des accusés reconnaît avec émotions avoir "été un violeur", un autre, reconnaît avoir agi pendant que Gisèle Pélicot était inconsciente mais ne reconnaît pas le viol.

VIDÉO - Découvrez la Minute d'Harry Roselmack

Les internautes expriment leur colère et leur dégoût face à ces témoignages jugés révoltants.

Un premier s'insurge : "Donner une tribune médiatique à des put.. de violeurs, vous n'avez pas honte ? On donne la parole à Gisèle Pelicot si elle le souhaite, on lui offre l'émission entière pour parler si elle veut, mais aux violeurs, on leur dit juste de fermer leur gueule !" Un deuxième, ne mâche pas ses mots : "TF1 vous êtes à vomir de laisser la parole à des violeurs."

Suivi par d'autres commentaires dans lesquels l'indignation est palpable : "Je zappe. C'est intenable... Tout est à vomir" et un autre internaute qui résume le sentiment général : "C'est vraiment abominable ce qu'on entend."

Des réactions qui témoignent de l'émotion suscitée par cette affaire qui met en lumière la question du consentement et de la soumission chimique. Le procès en cours depuis le 2 septembre 2024 devant la cour criminelle de Vaucluse à Avignon continue de soulever de nombreuses interrogations sur la personnalité des accusés et les circonstances de ces actes odieux.

Gisèle Pelicot, devenue malgré elle le symbole des victimes de violences sexuelles et de soumission chimique, a choisi de témoigner à visage découvert pour que "la honte change de camp". Un courage et une dignité contrastés avec les propos tenus par les accusés, renforçant l'indignation du public face à cette affaire. Ces témoignages ont déclenché une vague d'indignation sur les réseaux sociaux, en particulier sur X sur lequel les internautes ont exprimé massivement leur choc et leur incompréhension face au choix de l'émission de diffuser ces témoignages.