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Sept à huit : "il ne faut pas tout remettre sur le dos de la covid", un reportage sur les troubles psychiatriques chez les enfants contrarie les internautes

Dans Sept à huit ce dimanche 16 mai sur TF1, un reportage illustrait l'effet dramatique de la pandémie sur la santé mentale des enfants et adolescents. Pensées suicidaires, anorexie, crises d'angoisse etc, beaucoup d'entre eux ont développé d'importants troubles les contraignant à être hospitalisés loin de leurs familles. Un angle qui a laissé certains internautes perplexes : bien qu'émus par le reportage et conscients de la difficulté de la crise sanitaire, ils se sont demandé si le Covid-19 était vraiment responsable de tout...

Capture écran TF1
Capture écran TF1

La forte hausse du nombre de consultations en psychiatrie ne laisse aucun doute à ce sujet : la pandémie met à mal la santé mentale de tous, même des plus jeunes. Avec le confinement, le nombre d'enfants et adolescents hospitalisés en psychiatrie a bondi de 80%, alors que les tentatives de suicide des moins de 15 ans a doublé ces derniers mois. L'émission Sept à huit présentée par Harry Roselmack proposait de s'intéresser à cette problématique, en suivant le parcours de plusieurs adolescents au sein d'une clinique pédo-psychiatrique. Un sujet qui a provoqué une forte émotion sur twitter dès les premières minutes.

Parmi les protagonistes, Théo, 11 ans, qui a sombré dans une dépression qui l'a mené à vouloir attenter à ses jours. En cause selon ses confidences : un profond sentiment de solitude. "Être privé de mes amis et être seul, ça empire tout".

Les journalistes suivaient également Juliette 15 ans, victime du syndrome de Gilles de la Tourette et de TOCS, qui a traversé de grosses crises que sa famille n'a plus su gérer. "Ma mère est très à cheval sur le covid donc quand on est à la maison on peut pas vraiment se faire de câlins", s'est confiée lors d'un groupe de paroles l'adolescente qui souffre également des pulsions d'automutilation qui la mettent en danger. De son côté, Luc, 11 ans, souffre de tics et de fortes hallucinations, dont il "préfère parler avec des infirmiers" plutôt qu'avec ses proches. "Je crie, j'insulte et des fois je tape dans les murs", a déclaré le jeune garçon, qui a déjà été hospitalisé une vingtaine de fois en 5 ans.

Pour tenter d'apaiser ses angoisses, le psychiatre qui le suit a choisi d'entrer dans l'univers qu'il affectionne : celui de Star Wars. Lors d'une séance d'hypnose, il lui a demandé de visualiser le vaisseau spatial Faucon Millenium, et Chewbacca en train de le viser avec un laser au pouvoir apaisant. Une technique originale qui a laissé quelques twittos dubitatifs.

Mais ce qui a le plus posé question aux téléspectateurs est finalement l'angle choisi par le reportage. Pour beaucoup, la pandémie ne doit pas porter l'entière responsabilité des troubles présentés par les enfants suivis par les caméras. Nombreux sont les oiseaux de twitter à avoir émis l'hypothèse que les confinements, restrictions de liberté et l'angoisse anxiogène autour de la maladie, n'auraient agi que comme des amplificateurs, chez des jeunes déjà fragiles. Pour eux, le Covid a bon dos, et c'est toute la société qui serait en réalité à remettre en question, pour le bien-être des adolescents.