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La semaine de 36h en 4 jours expérimentée pour ces agents de l’Urssaf de Picardie

Gabriel Attal a annoncé l’expérimentation en Picardie de la semaine de 36 heures en 4 jours.
LUDOVIC MARIN / AFP Gabriel Attal a annoncé l’expérimentation en Picardie de la semaine de 36 heures en 4 jours.

POLITIQUE - Les agents de l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales (Ursaff) de Picardie pourront tester pendant un an la semaine de 36 heures en quatre jours, une expérimentation sur le bien-être au travail, selon le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal, mardi 31 janvier dans L’Opinion.

« Globalement, les Français sont favorables à plus de libertés dans leur organisation, même si tous n’ont pas envie de cumuler 35 heures sur quatre jours », a déclaré Gabriel Attal au quotidien, confirmant que les agents de l’Ursaff (qui travaillent 36 heures par semaine) de Picardie pourront, s’ils le souhaitent, tester la semaine de quatre jours.

« Je crois que beaucoup de Français aspirent aujourd’hui à travailler différemment », a estimé Gabriel Attal. « La semaine de 35 heures en quatre jours, que 10 000 Français expérimentent déjà dans des secteurs économiques très variés comme le recyclage industriel ou l’informatique, cela peut être moins de temps passé dans les transports, moins de stress, et au final, plus de bien-être au travail ».

Améliorer le travail pour mieux faire passer les retraites

Cette annonce survient alors que le gouvernement a fait face ce 31 janvier à une importante mobilisation contre sa réforme des retraites, qui prévoit de reporter l’âge légal de départ à 64 ans. Le nombre de manifestants est en hausse par rapport au 19 janvier, qu’il s’agisse des chiffres du ministère de l’Intérieur (1,272 million) ou des syndicats (2,8 millions).

Face à la colère montante, l’exécutif se montre ferme, quitte à ouvrir un nouveau champ de réflexion : le rapport des Français au travail. « On est dans une période ou on constate que le rapport au travail s’est transformé dans notre pays. (...) En France, le travail est de moins en moins vécu comme un outil d’épanouissement mais davantage comme une contrainte », a reconnu le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur le plateau de BFMTV le 22 janvier.

« J’ai parfaitement conscience de l’esprit de décalage qui peut apparaître quand on dit aux gens qu’il va falloir travailler plus longtemps », ajoute-t-il. « Ce que je dis aux Français, c’est que leur premier message sur le rapport au travail, nous l’entendons, il y aura d’ailleurs un travail qui va être effectué pour justement avoir une réflexion globale », conclut-il. Un message rappelé par la Première ministre lors de ses vœux à la presse, puis à nouveau devant les députés de la majorité mardi.

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