Selon ce professeur, le mouvement punk est mort
Ça m'intéresse Histoire : Quelques semaines après le décès d'Elisabeth II, la mort de la couturière Vivienne Westwood a suscité presque autant de révérence. N’est-ce pas ironique pour la figure d’un mouvement qui avait chahuté le jubilé de 1977 ?
Je n’y vois rien de surprenant. Voilà longtemps que les punks sont rentrés sagement dans le rang et ont intégré la notabilité. Certains sont devenus des Lords, d’autres des financiers, d’autres des universitaires. Johnny Rotten, le furieux chanteur des Sex Pistols, n’est-il pas aujourd’hui un apôtre du Trumpisme ? Le "Londres punk" n’est plus qu’un souvenir : King’s road, épicentre du phénomène, est devenue l’une des artères les plus chères de la capitale. Idem pour le quartier de Chelsea, conquis par la gentry. N’en déplaise aux tristes avatars Canada Dry qu’on croise actuellement - punks vegans, punks permaculture, punks bouddhistes… - le punk est mort. A l’image de bon nombre de ses protagonistes, d’ailleurs. Jamais un courant dans l’histoire de la musique n’a connu une telle hécatombe ; ce qui en dit long sur l’intensité nihiliste de ce mouvement à ses débuts, de 1976 à 1980.
Ça m'intéresse Histoire : Ce 20 mai, un festival à Pasadena invite Iggy Pop ou Billy Idol, qui ont été de l’aventure punk il y a 45 ans ! Étonnant pour des gens dont le slogan était No Future ?
Il faut bien vivre, sans doute. L’affiche en tout cas ne manque pas d’intérêt. Iggy Pop et son groupe The Stooges fut un éclaireur américain du punk, tout comme le MC5 (...)