Selah Sue et les antidépresseurs, un message fort sur la dépression

Pour lutter contre la dépression, la chanteuse belge a décidé de prendre son traitement constamment plutôt que de supporter les hauts et les bas de la vie sans antidépresseurs.

DEPRESSION - La santé mentale, un tabou chez les célébrités ? Plusieurs d’entre elles se sont récemment confiées sur le sujet. Dans un long post Facebook publié le 11 août, la chanteuse belge Selah Sue a révélé avoir pris la décision de vivre sous antidépresseurs pour contrer ses dépressions chroniques. Deux photos accompagnent le texte, l’une où elle rit, l’autre où elle pleure : « À gauche, ce que je ressens dans un bon moment. À droite, c’est l’état d’esprit dans lequel je me trouve depuis quelques mois. »

Dans le titre Pills sorti il y a 6 mois, elle s’interrogeait déjà sur les effets de la prise continue d’antidépresseurs alors qu’elle en prend régulièrement depuis 14 ans. Aujourd’hui, la chanteuse a tranché. Ne pouvant plus supporter les hauts explosifs et les bas désespérés de la vie sans traitement, elle préfère « avoir une vie émotionnelle stable et quelque peu aplatie avec des cachets. »

La chanteuse a bien essayé 4 fois d’arrêter les antidépresseurs. À chaque fois, elle n’a pas supporté. Elle raconte sa dernière tentative : « Les premiers mois ont été magnifiques. J’avais l’impression qu’on m’avait enlevé une cloche. Je vivais tous dix fois plus intensément et je jouissais de sommets créatifs et émotionnels inégalés. »

Une vie sous antidépresseurs

Mais très vite, elle déchante : « Au bout de six mois environ, l’obscurité est revenue, de manière totalement inattendue et sans raison ni cause claire. Je me suis réveillée avec une peur inexplicable et j’ai été catapulté du paradis à l’enfer en l’espace de quelques semaines. »

Elle choisit donc de reprendre des cachets et commence à peine à entrevoir le bout du tunnel après 25 jours de traitement. Selah Sue confie son impuissance face à la dépression : « Mon psychiatre dit que c’est de la pure chimie du cerveau. Malheureusement, pour un nombre restreint de personnes, il n’y a pas grand-chose à faire. »

Elle termine son texte par un message d’espoir destiné à ceux qui souffrent, comme elle, de dépression : « Brisez le tabou de la souffrance mentale, la plupart d’entre nous y seront confrontés tôt ou tard. Si c’est le cas, entourez-vous des bonnes personnes, parlez-en. Cherchez activement à établir des liens et à obtenir de l’aide. Il y a toujours de l’espoir. »

Cette année, plusieurs personnalités publiques se sont confiées sur leur santé mentale et plus généralement sur le tabou qui les empêche de se confier publiquement. Shawn Mendes avait ainsi suspendu sa tournée pour « prendre du temps pour me soigner et prendre soin de ma santé mentale. »

L’année dernière, c’est la tenniswoman Naomi Osaka qui avait fait une pause dans sa carrière pour cause d’anxiété. Le footballeur Paul Pogba a aussi confié avoir connu la dépression, à cause de la pression de son métier. D’autres personnalités se sont éloignées des réseaux sociaux pour se protéger, dont Tom Holland et Millie Bobby Brown.

VIDÉO - Rachel-Flore Pardo : "Les conséquences de ces violences peuvent être dramatiques et conduire à des dépressions très graves"

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