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Ivre, il perd le contrôle de son drone et survole un site classé Seveso

Le drone repéré appartenait à un trentenaire qui passait la soirée dans le coin avec des amis (Photo : Getty Images)

Après que son appareil a été repéré survolant une usine de fabrication d'engrais, un jeune homme de 36 ans a fini en cellule de dégrisement.

Il n'a pas exactement choisi la zone la plus appropriée pour faire voler son drone. Un homme de 36 ans a été interpellé ce dimanche 7 août à Grand-Quevilly (Seine-Maritime), à la suite d'un signalement de survol interdit émis par la sécurité de l'usine Boréalis, classée Seveso seuil haut.

En référence à une catastrophe industrielle survenue dans la ville italienne de Seveso en 1976, la classification du même nom répertorie depuis les années 1990 les sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs, dans le but d'y maintenir un haut niveau de prévention.

Une soirée festive à proximité de l'usine

En l'occurrence, c'est une usine de production d'engrais située dans la banlieue de Rouen, abritant de nombreux produits hautement toxiques et/ou inflammables (du même type que ceux qui avaient provoqué la catastrophe AZF en 2001 à Toulouse), qui a prévenu la police ce dimanche soir qu'un drone était en train de survoler le site sans autorisation.

Comme le relate Paris Normandie, une patrouille a donc été dépêchée par les forces de l'ordre pour inspecter le quartier et a fini par tomber sur "une sorte de soirée festive réunissant une vingtaine de personnes" en extérieur. Parmi les personnes présentes, les policiers ont rapidement identifié un homme tenant "une manette pouvant s’apparenter à la télécommande d’un drone".

Le pilote aviné risque une forte amende

Dans un état d'ébriété manifeste, le trentenaire a alors expliqué que le drone repéré au dessus de l'usine était bien le sien, mais qu'il avait en fait "perdu son engin". Contrôlé à 3 grammes d'alcool par litre de sang, le fêtard a ensuite été amené en cellule de dégrisement, où il a passé la nuit.

D'après le média local, l'histoire ne devrait pas s'arrêter là. Ce défaut de maîtrise de son engin volant pourrait ainsi valoir "une forte amende" au Seinomarin. Dans le contexte actuel de canicule et une semaine après l'explosion accidentelle survenue dans un autre site classé Seveso à Bergerac (Dordogne), qui a fait huit blessés, on comprend aisément que la plus grande intransigeance soit observée autour de la prévention des risques industriels.

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