Atteintes au secret défense : la journaliste Ariane Lavrilleux échappe à des poursuites judiciaires
Un "immense soulagement" : après avoir été placée en garde à vue et perquisitionnée, la journaliste Ariane Lavrilleux a échappé vendredi à une mise en examen dans le cadre d’une enquête sur le secret défense. Cette affaire portait sur un possible détournement d’une opération militaire française par l’Égypte pour cibler des opposants.
Une affaire médiatique qui avait provoqué l'indignation dans la profession. Après une garde à vue et une perquisition, la journaliste Ariane Lavrilleux a échappé, vendredi 17 janvier, à une mise en examen dans le cadre d’une enquête sur le secret défense, concernant un éventuel détournement d’une opération militaire française par l’Égypte pour attaquer des opposants. Elle décrit un "immense soulagement" après "plusieurs mois" de bataille juridique.
"J'ai été placée sous le statut de témoin assisté en raison de l'intérêt public de l'enquête publiée par Disclose et Complément d'enquête (France 2) et de l'absence d'indices graves ou concordants contre moi", a annoncé la journaliste à l'Agence France Presse (AFP) à l'issue de trois heures d'interrogatoire.
Le parquet de Paris a confirmé cette mesure, qui lui permet, si elle garde ce statut jusqu'au bout de la procédure, d'échapper à un procès éventuel.
"C'est un immense soulagement parce que ça fait plusieurs mois qu'on se bat avec Christophe Bigot (son avocat, ndlr) et Disclose pour expliquer l'intérêt public de ces révélations qui n'auraient jamais dû être classées secret défense", a ajouté cette journaliste, ancienne correspondante en Égypte.
Avec AFP
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