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Le second souffle d’une imprimerie à hiéroglyphes au Caire

Après plusieurs décennies de silence, une ancienne imprimerie à hiéroglyphes unique en Egypte a repris vie au cœur de l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO), au Caire. Un atelier qu’a visité Sciences et Avenir.

Dans le vieux quartier de Qasr al-Ainy, au Caire, les majestueux locaux de l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO), qu’un petit ravalement de façade est en train de rafraîchir, recèlent un véritable trésor. Il ne s’agit ni de momie, ni de sarcophages, comme pourrait le laisser augurer la vocation de la vénérable bâtisse dédiée à l’étude de la civilisation égyptienne, mais d’un atelier typographique installé depuis 113 ans dans un bâtiment appartenant à l’architecture industrielle du tout début du 20e siècle. Un lieu précieux où de vieilles machines se sont remises à produire un à un des caractères en plomb frappés de signes hiéroglyphiques. Les lieux avaient été transformés en un musée pendant des décennies au profit de l’imprimerie moderne attenante que fait tourner d’une main de maître, le très énergique Mathieu Gousse, responsable du pôle édition de l’Institut. Mais l’ancien atelier dissimulé au fond du jardin du palais Mounira a récemment repris du service.

L'ancienne imprimerie de l'IFAO dans son jus. © Bernadette Arnaud / Sciences et Avenir

"Elle est l’une des trois survivantes de ce type au monde"

Dès l’entrée, on est saisi par le brouhaha des mécanismes en action dont les multiples bras d’acier, tels des pistons de locomotive, tricotent en rythmes les caractères typographiques. A côté d’une machine Monotype qui fond des caractères latin, grec ou arabe à partir de lingots de plomb, s’active la Foucher, la seule à produire des hiéroglyphes égyptiens. "Elle est l’une des trois survivantes de ce type au monde, les deux autres se trouvent aux Etats-Unis et en Allemagne", explique au milieu du vacarme le jeune éditeur parisien, qui a fait carrière chez Gallimard, Flammarion et Armand Colin avant de choisir l’Egypte il y a maintenant huit ans. Immédiatement séduit par ce trésor patrimonial intégré à l’Institut de recherche de l’IFAO, il s’y est trouvé "comme dans un rêve".

La machine Foucher, en cours de production de fontes hiéroglyphiques. © Bernad[...]

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