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Les scientifiques ne se laissent pas endormir

L’Inserm a mené sa première évaluation sur l’hypnose en milieu médical. Le résultat est mitigé.

C’était, il y a deux ans, pour la première fois, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) entreprenait une évaluation de la pratique de l’hypnose. Pour cela, les chercheurs ont travaillé sur toutes les études publiées, soit près de soixante essais cliniques. Le résultat en termes d’efficacité s’est révélé pour le moins mitigé.

Premier enseignement, la pratique est très hétérogène. Le concept est mal défini, entre l’hypnose de cabaret ou de cirque pour épater le spectateur, l’autohypnose ou l’hypnose ericksonienne (approche thérapeutique souple basée sur les enseignements du psychiatre et psychologue américain Milton Erickson). «On peut d’ailleurs se demander s’il est légitime de nommer tout cela avec le même mot», s’interroge l’Inserm.

Mais surtout, est-ce que cela marche ? Pour l’Inserm, «il y a un corpus assez solide autour de la prise en charge de la douleur et entre autres de la douleur en anesthésiologie […].Un faisceau d’arguments indique, par exemple, une diminution de prises de médicaments en anesthésie quand la personne est sous hypnose». Ainsi, pendant des examens de chirurgie et radiologie interventionnelle (extraction de dents de sagesse, biopsies mammaires, interventions transcatheter, etc.), le rapport indique que «bien que les études ne permettent pas de statuer sur une majorité des critères retenus (intensité douloureuse, anxiété, effets secondaires indésirables, ainsi que durée et coût de l’intervention), les résultats concordent sur la consommation de médicaments antalgiques ou sédatifs : grâce à l’hypnose, leur usage est réduit durant l’intervention».

«C’est solide, bien documenté. En même temps, notent les chercheurs qui ont participé à cette évaluation, la douleur est un état compliqué.» Et de citer un exemple déroutant sur la douleur dans l’accouchement sous hypnose : «Sur le moment, les femmes qui accouchent sous hypnose (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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