Sciences Po Paris a Luis Vassy comme nouveau directeur, un diplomate condisciple d’Emmanuel Macron à l’ENA
SCIENCES PO - Le remplaçant de Mathias Vicherat a été désigné. Après des mois de crise, Sciences Po Paris s’est choisi, ce vendredi 20 septembre, le diplomate Luis Vassy comme nouveau directeur. Il a été préféré à l’universitaire Rostane Mehdi, 58 ans, directeur de Sciences Po Aix ; autre candidate toujours en lice, Arancha Gonzalez, 55 ans, a retiré sa candidature à la toute fin du processus de sélection.
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Normalien et énarque, membre de la promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA, Luis Vassy dirige depuis 2022 le cabinet des ministres des Affaires étrangères successifs, Catherine Colonna, puis Stéphane Séjourné, après avoir été notamment ambassadeur de France aux Pays-Bas.
Dans son projet de candidature, le Franco-Uruguayen de 44 ans estime que « Sciences Po doit envisager une triple rénovation ». Il juge que l’établissement, à la vie assez tumultueuse depuis quelques années, doit rénover son image, son projet et sa gouvernance et ses financements, avec l’Europe « au cœur ».
Une succession de crises à la tête de Sciences Po
La nomination d’un nouveau directeur doit mettre fin aux crises de gouvernance à répétition, avec, dernier épisode en date, la démission en mars de son ancien directeur Mathias Vicherat, renvoyé devant la justice avec sa compagne dans un dossier de violences conjugales.
Avec l’option prise par Luis Vassy, Sciences Po semble s’orienter vers un profil assez similaire à celui de Mathias Vicherat, qui était lui aussi dans la promotion d’Emmanuel Macron. Depuis le printemps, l’établissement est géré par Jean Bassères, administrateur provisoire chargé de faire l’intérim après la démission du précédent directeur.
Cette crise n’est pas la première pour Sciences Po, qui cumule déboires et scandales autour de ses dirigeants depuis plusieurs années. Mathias Vicherat avait ainsi succédé en novembre 2021 à Frédéric Mion, contraint de démissionner pour avoir dissimulé les soupçons d’inceste visant Olivier Duhamel, alors président de la Fédération nationale des Sciences politiques (FNSP), qui chapeaute l’école. Frédéric Mion avait lui-même succédé à Richard Descoings, mort accidentellement en 2012 dans une chambre d’hôtel à New York.
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