"Schengen n'existe presque plus", estime le président roumain
Klaus Iohanis confirme néanmoins que son pays continuerait à vouloir adhérer à l'espace Schengen, malgré l'opposition, mais note que le concept même d'ouverture des frontières est remis en question par la crise migratoire. "Quelqu'un pourrait estimer que nous voulons conclure un accord qui ne fonctionne plus. C'est une question que nous devons nous poser", a-t-il déclaré.
La nécessité de réformer l'accord Schengen est l'un des points clés de la position autrichienne. Le chancelier Karl Nehammer - après avoir rencontré son homologue bulgare mardi - a souligné que Vienne n'avait rien de "personnel" contre la Bulgarie et la Roumanie. Il reconnaît que les deux pays remplissent les critères, mais selon lui, c'est l'ensemble du système qui "est cassé" et doit être réformé.
Contrôles en Slovénie
Dernier exemple en date de renforcement des contrôles aux frontières, le ministre slovène de l'intérieur a annoncé jeudi que le pays prolongeait de deux mois ceux en vigueur depuis la semaine passée. Ljubljana avait mis en place des mesures de sécurité renforcées à ses frontières, évoquant les tensions au Proche-Orient qui augmentent les risques liés au terrorisme.
La Bulgarie et la Roumanie attendent d'accéder à l'espace Schengen depuis plus de dix ans. La Commission européenne a donné son feu vert à la double candidature dès 2011, estimant que les deux pays remplissaient tous les critères. Le Parlement européen a également adopté plusieurs résolutions appelant les États membres à leur donner accès, sans succès pour l'instant.
Ces dernières années, leur candidature avait été bloquée par la France et l'Allemagne notamment, qui doutaient de la capacité de Sofia et de Bucarest à lutter contre la corruption et le crime organisé.