Scarlett Johansson fait un procès à Disney après la sortie de "Black Widow"

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CINÉMA - C’est le signe d’un tournant dans les rapports qu’entretiennent les stars avec les grands studios. Ce jeudi 29 juillet, Scarlett Johansson a déposé une plainte contre Disney à la cour de Los Angeles, comme le rapporte le Wall Street Journal. Au cœur de cette bataille judiciaire, des dizaines millions de dollars, et plus précisément les millions du dernier film de la star américaine, Black Widow.

Scarlett Johansson reproche en effet à la marque Walt Disney Studios, qui possède la franchise Marvel et joue le rôle de distributeur du film Black Widow, d’avoir simultanément sorti le long métrage au cinéma et sur sa plate-forme de streaming, Disney+. L’actrice avait négocié son contrat de manière à toucher une partie des recettes en salle du blockbuster: elle estime donc que la concurrence du petit écran lui a valu un important manque à gagner.

Le film, à la sortie contrariée par la pandémie de coronavirus, n’a pourtant pas démérité en salles. Disney a ainsi chiffré les ventes dans la salles américaines à 80 millions de dollars le week-end de sa sortie, une performance remarquable alors que dans de nombreux pays, aller voir un film sur grand écran était encore soumis à des restrictions drastiques.

50 millions de dollars

Dès la deuxième semaine pourtant, le nombre des spectateurs s’est fortement essoufflé: certains observateurs y voient l’effet de la sortie simultanée en streaming.

De ce côté en revanche, le succès est sans nuage pour la marque de Mickey. Le film, vendu en ligne à 30 dollars (en plus de l’abonnement), a rapporté plus de 130 millions de dollars le premier week-end seulement, un record. Mais c’est autant d’argent sur lequel Scarlett Johansson ne touche aucun intéressement. L’actrice estime que le manque à gagner pour elle se chiffre à 50 millions de dollars.

Disney, de son côté, a rétorqué ne pas avoir violé le contrat et a balayé les poursuites d’un revers de la main. “La plainte est particulièrement triste et éprouvante parce qu’elle ignore l’impact mondial horrible et prolongé de la pandémie de Covid-19”, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Cette procédure intervient alors que plusieurs studios ont commencé à changer leur façon de rémunérer les stars. WarnerMedia, qui comme Disney s’est mis à diffuser ses films simultanément en ligne et sur grand écran, a modifié ses contrats en cours pour reverser davantage d’argent à ses stars lésées par ce nouveau modèle. Chez Disney, la transition semble s’effectuer moins en douceur...

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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