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Le scandale Volkswagen, dans les écrans radars américains

Devant des bureaux du groupe Volkswagen à Düsseldorf le 28 septembre.

S’agit-il d’une simple coïncidence, d’une politique américaine délibérée de cibler les constructeurs étrangers ou d’un symptôme révélant une défaillance de nos mécanismes de régulation et de contrôle ?

Par Philippe Pradal, SciencesPo

À l’heure où se prépare la conférence de Paris sur le climat, en décembre prochain, le scandale Volkswagen nous rappelle que la protection de l’environnement ne consiste pas uniquement en l’adoption de normes communes, mais repose également – si ce n’est principalement – sur la faculté de faire respecter les normes environnementales. Alors que le fleuron allemand de l’automobile tenait en respect tous ses concurrents européens, il est légitime de se demander pourquoi c’est aux États-Unis et non en Europe ou en France que la fraude du constructeur allemand a été percée à jour.

S’agit-il d’une simple coïncidence, d’une politique américaine délibérée de cibler les constructeurs étrangers ou d’un symptôme révélant une défaillance de nos mécanismes de régulation et de contrôle ?

Après plus d’une semaine de recul, nous savons à présent que la révélation du scandale Volkswagen est d’abord le résultat d’un travail d’équipe entre organisation non gouvernementale, université et administration. Mais la manière dont le constructeur a été épinglé par l’Environmental Protection Agency (EPA) américaine met également en lumière les différences fondamentales existant dans la culture de nos administrations de part et d’autre de l’Atlantique.

L’alliance ONG-Université-Administration

Pour rappel, la fraude pour Volkswagen a consisté à placer dans ses véhicules diesel, dès 2009, un mécanisme de réduction des émissions de dioxydes d’azote (NOx) calibré – à l’aide d’un logiciel espion – de telle sorte qu’il ne fonctionne qu’en cas de contrôle. Une fois sur route, le système de limitation d’émissions de gaz cessait de fonctionner et les véhicules concernés émettaient entre 10 et 40 fois plus que le seuil autorisé par le régulateur américain pour préserver la santé (...)

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