"Une scène horrible": un Américain arrêté après avoir abattu plus de 80 animaux à l'arme à feu en pleine nuit
Quatorze chèvres, neuf poules, sept canards, cinq lapins, deux chevaux miniatures qui s'appelaient Princessa et Estrella, un poney prénommé Lucky, un cochon d'Inde et 34 perruches. C'est la liste des animaux domestiques qu'un homme de 39 a abattus "de façon aléatoire" à l'aide de plusieurs armes à feu, dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 septembre, dans le nord de l'État de Californie, aux États-Unis, rapportent plusieurs médias dont l'agence de presse AP News et le New York Times.
En comptant les animaux qui ont dû être euthanasiés étant donné la gravité de leurs blessures, le bilan du massacre s'élève à 81 bêtes tuées. Les propriétaires des animaux ne souhaitent pas prendre la parole publiquement.
"Une scène horrible"
Les faits se sont déroulés dans la ville de Prunedale, dans le comté de Monterrey, à une centaine de kilomètres au sud de San Francisco. La police dit avoir reçu de nombreux appels à partir de 3h25 du matin faisant état de multiples coups de feu.
Dépêchées sur place après avoir lancé une alerte à la population, les forces de l'ordre, dont les équipes du service d'intervention d'élite du SWAT (équivalent des services français du GIGN ou du RAID), ont fait face à une zone à la végétation dense et ont réussi à repérer le suspect grâce à un drone.
Après avoir avancé dans sa direction dans un véhicule blindé, les policiers ont pu l'interpeller sans qu'il n'oppose de résistance. Après l'arrestation, ils ont trouvé dans son véhicule une cache contenant huit armes à feu dont un fusil d'assaut détenu illégalement, plusieurs fusils et armes de poing, ainsi que de nombreux chargeurs dont certains étaient encore pleins.
"Il s'agit d'une scène horrible. Nous avons beaucoup de chances qu'aucune vie humaine n'ait été perdue", a affirmé mercredi le commandant de police Andres Rosas auprès de télévision locale KSBW Action News 8, précisant qu'il "n'avait jamais vu quelque chose de la sorte".
"Nous ne disposons pas d'informations indiquant qu'il cherchait quelqu'un en particulier. Selon nos observations, il semble que les animaux aient été ses cibles", a précisé le policier.
Un état de santé mental dégradé
Le suspect vivait dans un camping qui a été perquisitionné et les forces de l'ordre ont ainsi mis la main sur sept autres armes à feu, dont un autre fusil d'assaut et une arme sans numéro de série et non répertoriée, ou "ghost gun" ("arme fantôme"), ainsi qu'un total d'environ 2.000 munitions.
L'avocat du trentenaire affirme qu'après avoir parlé avec son client et ses proches, il s'est inquiété de l'état psychologique du suspect et a demandé au juge en charge de l'enquête d'ordonner une expertise médicale. Il affirme que, par le passé, la famille de son client avait contacté plusieurs agences médicales publiques mais que "malheureusement, il n'a pas reçu assez rapidement un accompagnement en matière de santé mentale avant cet incident tragique".
Le suspect est poursuivi pour cruauté animale, négligence grave dans le déchargement d'une arme à feu, détention illégale de fusil d'assaut et vandalisme. Le montant de sa caution, la somme à débourser pour libérer l'homme en attendant son procès, s'élève à 1.000.000 de dollars.