Savoie: un passionné d'archéologie condamné pour non-déclaration de découvertes
Une passion non déclarée qui finit par coûter cher. Un homme poursuivi dans une affaire de pillage archéologique au lac d'Aiguebelette, en Savoie, a été condamné vendredi par le tribunal de Chambéry pour non-déclaration de découvertes archéologiques. Il a en revanche été relaxé pour les faits de vol et de recel.
Le quadragénaire a été condamné à 3000 euros d'amende, dont 1500 avec sursis, pour ne pas avoir déclaré ses découvertes. Cependant, le tribunal a considéré que les infractions de vol et de recel d'objets classés ou inscrits étaient "insuffisamment caractérisées".
"Un nombre de scellés extrêmement important" avaient été saisis chez lui, lors d'une perquisition en février 2020, avait expliqué lors de l'audience le 13 janvier la présidente Aude Favoulet.
Objets datant de l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne"
Il s'agissait "quasi-exclusivement" d'objets "métalliques, des petits objets du quotidien en fer cuivreux, datant de l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne", ainsi que d'autres pièces de l'Age du bronze, que le prévenu avait amassés, selon l'accusation, depuis 2014 et dont le tribunal a décidé la confiscation.
Passionné de recherches archéologiques, l'homme était régulièrement vu naviguant sur le lac d'Aiguebelette, l'un des 111 sites palafittiques (sur pilotis) préhistoriques autour des Alpes reconnus par l'Unesco.
Deux zones de ce lac naturel sont classées au titre des Monuments historiques en France, dont l'une inscrite au Patrimoine mondial de l'organisation de l'Onu pour l'éducation, la science et la culture.
Le prévenu était également poursuivi pour avoir utilisé sans autorisation un détecteur de métaux pour ses recherches mais le tribunal a déclaré les faits prescrits.
Concernant les faits de vol, le parquet avait également émis des réserves, estimant ne pas pouvoir les dater et les situer avec certitude. Le quadragénaire affirme avoir fait ses découvertes avant 2014, en Savoie.
Pour les autres faits, la procureure avait demandé une condamnation avec, notamment, quatre mois de sursis simple et un stage de sensibilisation à l'environnement à effectuer.