“Sauvons-les pour nous sauver nous-mêmes” : l’avenir des océans se joue à Lisbonne

“La ‘nourriture bleue’ arrive dans les assiettes des Européens”, titrait en une ce dimanche 26 juin Público, pour illustrer un reportage près d’Aveiro (nord du Portugal) dans le plus grand bassin d’aquaculture sur terre d’Europe, destiné à l’élevage du turbot. Un avant-goût des nombreux thèmes abordés durant la Conférence de l’Onu sur les océans, qui se déroule à partir de ce lundi 27 juin et jusqu’au vendredi 1er juillet à l’Altice Arena de Lisbonne.

Des milliers de personnes, représentant plus de 140 pays, sont attendues sur place. En têtes d’affiche, près de 25 chefs d’État, parmi lesquels Emmanuel Macron. Pour l’occasion, le maître de cérémonie António Guterres, secrétaire général des Nations unies depuis 2017, publie une tribune dans le journal. “Le monde est en feu”, alerte l’ancien Premier ministre portugais (1995-2002). “Nous avons besoin d’une révolution dans le domaine des énergies renouvelables”, lesquelles représentent “un plan de paix pour le XXIe siècle”.

L’océan ne fait qu’un

Avant l’ouverture de la conférence, Maria Adelaide Ferreira a lancé un premier débat, toujours dans Público, au sujet de son intitulé. Cette professeure au Centre des sciences de la mer et de l’environnement de Lisbonne (MARE) déplore, contrairement à l’anglais, qu’on parle d’océans au pluriel en portugais (ou en français). “La notion d’unicité de l’océan est le premier des sept principes essentiels de l’éducation à l’océan établis il y a près de vingt ans”, rappelle-t-elle, avant d’enfoncer le clou :

“Cela me fait froid dans le dos qu’en tant que pays hôte, on transmette au monde une conception dépassée et compartimentée de l’océan.”

Protéger 30 % des océans d’ici à 2030

“Pour le meilleur ou pour le pire, notre destin est plus que jamais lié à l’océan : sauvons-le pour nous sauver nous-mêmes”, annonce de son côté Visão. L’hebdomadaire souligne que, durant cinq jours, “il sera question des menaces qui pèsent sur l’océan, comme la pollution ou la surpêche, mais aussi de son potentiel en matière d’énergie, de science et d’alimentation”. Et rappelle l’objectif de l’ONU : protéger 30 % des océans (contre seulement 3 % actuellement) d’ici à 2030.

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