Et si, pour sauver la planète, il valait mieux garder sa vieille voiture ?
L'urgence écologique nous impose désormais de repenser nos mobilités, seul secteur pour lequel les émissions n'ont jamais cessé de croître. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics multiplient les directives qui enjoignent aux citoyens d'abandonner leurs voitures thermiques pour des véhicules électriques. En témoignent les récentes annonces du gouvernement qui entend généraliser leur possession par des subventions massives permettant à de nombreux ménages de s'équiper pour une centaine d'euros par mois.
Un certain nombre de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), qui consistent à restreindre l'accès aux véhicules dépassant un certain seuil d'émissions de gaz polluants, ont ainsi été instaurées dans quelques métropoles : Paris, Lyon et Grenoble, par exemple. Avec la loi climat et résilience adoptée en 2021, l'ensemble des agglomérations de plus de 150 000 habitants sera concerné d'ici à 2024.À LIRE AUSSI Emmanuel Macron, la « bagnole » et « Jojo le Gilet jaune » De fait, dans ces zones, seules les voitures qui répondent à des normes écologiques très récentes (majoritairement électriques ou hybrides) seront autorisées à circuler. Nous assistons dès lors à une épuration de grande ampleur du parc automobile, qui traduit une conception pour le moins enchantée des mobilités électriques présentées comme salvatrices. Cette vision fait reposer le problème de la pollution de l'air sur les usagers de voitures qui, parce que trop anciennes, ne répondent plus a [...] Lire la suite