Pour sauver le béluga dans la Seine, des équipes du Marineland d’Antibes à la rescousse

In this image, taken Saturday, Aug. 6, 2022 by environmental group Sea Shepherd, shows a Beluga whale in the Seine river in Notre Dame de la Garenne, west of Paris. French environmentalists said Monday efforts to feed a dangerously thin Beluga whale that has strayed into the Seine River have failed so far. Experts are now seeking ways to get the animal out of the river lock where it is now stuck. (Sea Shepherd via AP)

AP

Un béluga stationne dans la Seine, à Saint-Pierre-La-Garenne, dans l’Eure.

ANIMAUX - Le béluga repéré dans la Seine mardi dernier était dans un état stationnaire ce lundi 8 août, a-t-on appris auprès de l’ONG de défense des océans Sea Shepherd. Le cétacé, habitué des eaux froides et dont la présence dans ce fleuve est exceptionnelle, se trouve toujours dans l’écluse de Saint-Pierre-La-Garenne, dans l’Eure, à 70 kilomètres de Paris.

Une équipe du Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes), plus grand zoo marin d’Europe, était attendue en début de soirée dans l’Eure. « On suit les opérations depuis le début à distance (...) On avance pas à pas. Il n’y a pas de solution idéale, il faut peser le pour et le contre, analyser les avantages et les inconvénients » de chaque solution envisagée, a déclaré à l’AFP Isabelle Brasseur, responsable éducation, recherche et conservation au Marineland.

Parmi les trois membres de l’équipe du Marineland qui se rend au chevet du béluga figure notamment « un vétérinaire spécialiste des mammifères marins », a-t-elle précisé. L’équipe de Marineland n’apporte pas de matériel avec elle. Seulement « un brancard, un tissu pour placer l’animal avant de le déplacer. On amène surtout nos compétences », a indiqué Isabelle Brasseur.

Le béluga est « très amaigri »

Sea Shepherd a lancé un appel pour justement récupérer sur matériel. L’ONG a notamment besoin de deux grands matelas, de serviettes, de talkies-walkies ou encore de 100 mètres de filet.

Plusieurs tentatives pour nourrir l’animal, « très amaigri » selon la préfecture, ont été faites ces derniers jours mais sans succès pour le moment, amenuisant de jour en jour ses chances de survie. De plus, un séjour prolongé dans l’eau de l’écluse, chaude et stagnante par rapport à son milieu aquatique habituel, est préjudiciable pour son état de santé.

Parmi les hypothèses imaginables figurent une extraction ou une ouverture de l’écluse avec l’espoir qu’il regagne la Manche. Pour l’instant, cette première hypothèse est exclue car les spécialistes ne sont pas certains « que le béluga soit suffisamment costaud pour supporter cette manipulation », a expliqué la préfète de l’Eure Isabelle Dorliat-Pouzet samedi.

Selon l’observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s’agit du second béluga connu en France après qu’un pêcheur de l’estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948. À la mi-mai, le destin d’une orque avait été suivi par toute la France. Très faible, malade, ses chances de survie étaient minces. À la fin du mois, elle a été retrouvée morte.

À voir également aussi sur le Huffpost : L’histoire de ce béluga qui joue au rugby n’est pas si adorable qu’elle en a l’air

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