Sauvages : après Ma Vie de courgette, doublement récompensé aux César, Claude Barras est de retour avec un nouveau film pour toute la famille

Copyright Haut et Court
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Il était une fois - À Bornéo, en bordure de la forêt tropicale, dans la plantation de palmiers à huile où travaille son père, Kéria recueille un bébé orang-outan orphelin qu’elle baptise Oshi.

Au même moment, Selaï, son jeune cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille nomade aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et Oshi vont braver tous les obstacles pour lutter contre la destruction de la forêt ancestrale, plus que jamais menacée.

Ce qu’ils vont adorer - Débrouillards et curieux, Kéria et Selaï, les deux protagonistes de Sauvages, vivent tout un tas de péripéties dans la forêt tropicale de Bornéo. Alors qu’ils font la rencontre d’animaux tantôt adorables, tantôt farouches, ces héros en herbe découvrent la nature qui les entoure et le nécessaire respect de celle-ci.

Les jeunes spectateurs seront passionnés par ce parfum de liberté et d’aventure qui flotte en permanence sur le long-métrage de Claude Barras, mais aussi l’humanité profonde de ses protagonistes, dignes héritiers d’Icare et de ses amis, les personnages de Ma Vie de courgette.

Toujours en stop-motion, ce deuxième film du cinéaste s’avère aussi riche dans sa palette et dans son bestiaire que dans ses valeurs, autant d’éléments qui captiveront les petits… comme les plus grands !

Ce qui peut les inquiéter - Loin d’être une fable naïve, Sauvages aborde, à hauteur d’enfant certes, les problématiques graves rencontrées par les populations nomades, mais aussi par la faune et la flore insulaires : mépris, exploitation, déforestation…

Sans concession, le cinéaste Claude Barras dénonce les dangers d’une attitude colonialiste dont les effets pourront surprendre les spectateurs les plus jeunes, voire les émouvoir : de l’orang-outan sauvage aux populations Penan, tous sont à leur échelle victimes de la déforestation et de ses ravages, s’apparentant au mieux à de l’indifférence, au pire à de la cruauté.

Passée cette émotion première, les spectateurs de tous âges seront amenés à partager la colère des Penan et à se sentir concernés par leur cause.

Ce qu’ils vont garder au fond d’eux - Fable écologiste et humaniste, Sauvages ne se veut pas moralisatrice pour autant et saura convaincre en douceur petits et grands : très attachée à son confort et aux technologies modernes, Kéria a besoin d’un temps d’adaptation nécessaire avant de se trouver à l’aise dans la nature sauvage de Bornéo, faisant figure d’un véritable guide pour les spectateurs qui ne manqueront pas de s’y attacher et de partager ses questionnements et combats.

Les cinéphiles en herbe seront peut-être, comme Kéria, déstabilisés par cet environnement nouveau, mais celui-ci éveillera bien vite leur curiosité et leur sensibilité aux enjeux environnementaux et humains défendus par Claude Barras, qui livre, huit ans après Ma Vie de courgette, un nouveau modèle de subtilité et d’acceptation à hauteur d’enfant.

Présenté aux festivals de Cannes et d’Annecy, Sauvages est à découvrir dès maintenant au cinéma.

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