"On a sauvé de la poubelle 150 millions de repas" : la lutte contre le gaspillage alimentaire en progrès, mais peut mieux faire
La lutte contre le gaspillage alimentaire a encore une belle marge de progression : cinq ans après l'entrée en vigueur d'une première loi "anti-gaspi" dans la grande distribution, on jette encore 10 millions de tonnes de nourriture chaque année en France. Le député Guillaume Garot a déposé une nouvelle proposition de loi, examinée mercredi 10 février en commission économique de l'Assemble nationale.
À la tête de son petit Express U, dans le 14e arrondissement de Paris, Paul Gérardin, par exemple, a beau faire attention, il a chaque année 15 000 euros d'invendus. Avant lui, le précédent responsable a bien tenté d'agir, mais ce n'est pas facile : "Quand je suis arrivé, il y avait des petites initiatives en place, avec directement des associations. C'était un peu au jour le jour. Parfois, la Croix-Rouge passait pour nous dire 'aujourd'hui, on ne prendra pas de sandwichs, on en a trop'. Pour nous, le suivi quotidien était assez inégal. Ce qu'on cherche, c'est vraiment à tout sauver, et pas un jour, oui, un jour, non."
"Bien sûr, en termes de temps, ce serait plus simple de tout mettre à la poubelle directement, mais c'est impensable aujourd'hui."
Paul Gérardin, patron d'une petite surface
à franceinfo
Pourtant, comme l'épicerie de Paul Gérardin, la moitié des supermarchés en France ne sont pas concernés par la loi anti-gaspi : 7 000 supérettes font ce qu'elles veulent de leurs invendus. D'où l'idée de la start-up Phénix, qui réalise des tournées groupées pour récupérer la (...)
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