«On s'attend au pire»: le centre de Beyrouth désormais la cible des frappes israéliennes

Au Liban, les bombardements israéliens se poursuivent dans les bastions du Hezbollah. Le sud du pays est particulièrement ciblé, la banlieue sud de Beyrouth également puisque c'est le lieu de la frappe spectaculaire ayant éliminé le chef du mouvement Hassan Nasrallah vendredi dernier. Mais désormais, le centre de la capitale n'est plus épargné : dans le quartier de Cola, une frappe a fait quatre morts cette nuit.

Avec nos envoyés spéciaux au Liban, Aabla Jounaïdi et Jad El Khoury

Cola, c’est le point de départ des minibus pour aller vers le sud et l’est du Liban. La frappe a touché à une heure du matin un immeuble d’apparence banale. Mais le bilan est de quatre morts dont trois membres du parti nationaliste palestinien, le FPLP.

Cette première frappe depuis près d’un an dans le centre de Beyrouth ne surprend personne parmi les chauffeurs de minibus : « Toutes les régions sont touchées. Nous sommes en guerre, comme on dit. On s'en remet à Dieu, et c'est tout », dit l'un deux. « Oui, on s'attend à tout maintenant, bien-sûr ! Qui va arrêter Israël ? Vous allez l'arrêter vous ? Donc, on s'attend au pire », réplique un autre chauffeur. « Il frappe des civils. Il n'y a pas de cible militaire ici. C'est un quartier populaire », fustige un troisième chauffeur.

« Pourquoi tout ça ? Jusqu'où veulent-ils aller ? »

Pendant ce temps, les frappes israéliennes au sud du Liban et dans la Békaa se poursuivent. Dimanche 29 septembre, elles ont fait plus de 100 morts, selon le ministre libanais de la Santé.


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