Publicité

Sarkozy récuse des "mafieux", veut faire triompher son "honneur"

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy, mis en examen pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a récusé mercredi sur TF1 les accusations portées par l'entourage de Mouammar Kadhafi, des "mafieux" et des "assassins" selon lui, et s'est dit prêt à faire "triompher (son) honneur".

"Ces gens-là, qui sont des assassins, des criminels, des délinquants, ne produisent aucune preuve", a déclaré l'ex-président, invité du journal de 20-Heures au lendemain de la fin de sa garde à vue à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Il a réservé un traitement similaire à un autre de ses accusateurs, l'intermédiaire Ziad Takieddine, qualifié d'"escroc" et de "sinistre individu" et a également rejeté un document publié par le site d'investigation Mediapart au début de l'affaire.

Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir reçu de l'argent du régime libyen pour financer sa campagne présidentielle victorieuse, il y a onze ans.

"Il n'y a pas une preuve matérielle, il n'y a que la haine, la boue, la médiocrité, la malveillance et la calomnie."

"Je pourfendrai cette bande, je ferai triompher mon honneur et je n'ai pas l'intention de céder un centimètre de terrain à cette bande", a encore dit Nicolas Sarkozy, qui a laissé voir sur le plateau de TF1 l'avocat qu'il a été.

Pour l'essentiel, l'ancien chef de l'Etat a repris des éléments déjà livrés aux juges d'instruction au terme de ses deux jours de garde à vue, selon la retranscrption publiée jeudi par le Figaro.

"Je dois aux Français la vérité : je n'ai jamais trahi leur confiance", a-t-il déclaré à la télévision.

Sa mise en examen signifie, en droit français, que les magistrats ont contre lui des indices graves et concordants mais ne vaut pas déclaration de culpabilité.

(Simon Carraud avec Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)