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Sarkozy poursuit son OPA sur le mot «République»

Nicolas Sarkozy en meeting à Nice, mercredi.

Pour rebaptiser l'UMP, son président est prêt à dénier aux socialistes la qualité de républicains.

Pas étouffé par les scrupules, Nicolas Sarkozy poursuit son OPA hostile sur la République. Mercredi à Nice, chez son ami Christian Estrosi, le président de l’UMP est encore monté d’un cran: «La gauche, ils sont d’abord socialistes, et ensuite républicains. Nous, nous sommes d’abord républicains, puis gaullistes, libéraux, centristes, radicaux…» Le magazine Challenges évoque l’usage en privé d’une formule encore plus violente: «Les socialistes d’aujourd’hui ne sont plus républicains, ils sont socialistes et rien d’autre.» Réplique sur Twitter du Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis: «Nicolas Sarkozy ne connaît pas Jaurès. Le socialisme, c’est la République jusqu’au bout.»



En distinguant une droite qui serait «d’abord» républicaine d’une gauche «d’abord socialiste», Sarkozy reprend un refrain déjà entonné lors de sa première campagne présidentielle, en 2007, quand il louait Jaurès et affirmait sous la plume d’Henri Guaino: «Qu’ont fait les socialistes pour la République? Rien ! Qu’ont-ils l’intention de faire? Pas davantage. Les socialistes de jadis étaient d’abord des républicains. Les socialistes d’aujourd’hui sont d’abord des socialistes. Ils ne sont pas préoccupés par l’avenir de la République. Ils sont préoccupés par l’avenir du socialisme. Ils n’ont pas tort: la République est toujours une idée neuve tandis que le socialisme est déjà une idée morte.»

Vidéo explicite

Avec cette nouvelle offensive sur la République, Nicolas Sarkozy tente aussi de se dégager une bonne fois pour toutes du «piège du front républicain» dénoncé à droite. Mais pour le président de l’UMP, l’œil rivé sur 2017, l’enjeu est surtout de doubler sur le terrain des valeurs Marine Le Pen - laquelle développe un discours républicaniste laïc-hard à vocation islamophobe, qu’il juge d’une rare efficacité électorale. Et si pour cela, l’ancien chef de l’Etat doit se mettre dans la roue (...)

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