Sarkozy définitivement condamné: l'ancien président dénonce une "injustice profonde" et clame sa "parfaite innocence"
L'ex-président Nicolas Sarkozy, définitivement condamné ce mercredi 18 décembre à un an ferme sous bracelet électronique, a affirmé ne pas être "décidé à accepter l'injustice profonde" de la décision, affirmant que "la vérité finira par triompher".
"Je ne suis pas décidé à accepter l'injustice profonde qui m'est faite", a écrit sur X l'ancien chef de l'État, qui a saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), convaincu de "demeurer dans son bon droit" et affirmant vouloir "redire (sa) parfaite innocence".
"J'assumerai mes responsabilités"
"J'assumerai mes responsabilités et ferai face à toutes ses conséquences", a encore déclaré l'ex-président, après le rejet par la Cour de cassation de son pourvoi, rendant définitive sa condamnation dans l'affaire dite des écoutes pour corruption et trafic d'influence, une sanction inédite pour un ancien chef de l'État.
"Le recours que je forme devant la CEDH pourra conduire hélas à faire condamner la France", souligne Nicolas Sarkozy, estimant qu'il n'aurait pas saisi cette instance s'il avait "bénéficié d'une analyse juridique sereine".
"On me reproche d'avoir pensé à aider une candidature qui n'a jamais été formulée, par une intervention qui n'a jamais été faite, en échange d'un service qui n'a jamais été ni demandé ni rendu !", dénonce-t-il.
"Le tout étant, enfin, fondé sur des bribes de conversations entre un avocat et son client, confidentielles par essence", ajoute l'ex-chef de l'État.
Nicolas Sarkozy doit désormais être convoqué - en principe dans un délai inférieur à un mois - devant un juge de l'application des peines (JAP), qui fixera les modalités de son bracelet, posé ultérieurement.
Cette décision intervient alors que l'ancien locataire de l'Élysée doit comparaître à partir du 6 janvier, et pour quatre mois, au tribunal de Paris, dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.