Sarkozy contraint d'organiser un vote des militants pour faire passer «les Républicains»

Le nom «les Républicains» est loin de faire l'unanimité à l'UMP.

Dans un courrier à tous les adhérents, l'ancien chef de l'Etat expliquera pourquoi la droite peut s'arroger le monopole de la République.

Réflexion faite, Nicolas Sarkozy juge plutôt préférable de faire approuver par les adhérents de l’UMP le nom qu’il a choisi pour leur parti : les Républicains. «Je veux un vote des militants», explique-t-il ce dimanche au Journal du dimanche, comme si la chose allait de soi dans ce parti dont il prétend faire un modèle de démocratie.

En vérité, l’ancien chef de l’Etat n’avait rien prévu de tel. Dans son esprit, le «congrès refondateur» du 30 mai devait être l’occasion d’un éclatant plébiscite. L’ancien chef de l’Etat rêvait d’une approbation massive pour l’ensemble de son œuvre. En un seul vote, les militants devaient valider les nouveaux statuts de l’ex-UMP, y compris ce changement de nom censé mettre la nouvelle formation politique à l’abri des retombées de l’affaire Bygmalion.

Mais «les Républicains» passent mal. En dehors des cercles ultrasarkozystes, les barons de l’UMP affichent ostensiblement une indifférence polie quand ce n’est pas une franche hostilité. Alain Juppé François Fillon, Bruno Le Maire et Xavier Bertrand se sont contentés de faire savoir qu’ils n’en feraient pas un casus belli. «Si ça l’amuse», commentent-ils en substance. Mais dans l’entourage du maire de Bordeaux, certains ont été beaucoup plus loin. Le député-maire du Havre Edouard Philippe a parlé dans Libération d’un choix «très contestable». En se nommant les Républicains, la droite prend selon lui le risque de «vider de son sens» la République qui, par définition, «rassemble des gens qui ont des conceptions différentes de l’intérêt général». Pour le maire du Havre, comme pour le président du Sénat, il allait de soi que les militants devaient être consultés.

«Ils le seront», a donc concédé Sarkozy à la veille du bureau politique qui aura à donner, ce mardi, un avis consultatif sur les statuts et sur le nouveau nom du parti. Mais cette promesse (...)

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