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Sarkozy, arbitre des municipales cannoises

Nicolas Sarkozy à Chatelaillon-plage, en Charente-Maritime, le 30 janvier.

Venu assister au concert de Carla Bruni à Cannes, l'ancien chef de l'Etat en a profité pour adouber, implicitement, le protégé de François Fillon dans la course à la mairie. Au grand dam du poulain de Jean-François Copé.

Vu de Cannes, le suspens était insoutenable : attendu vendredi soir sur la Croisette, au Palais des festivals, pour le concert de Carla Bruni, Nicolas Sarkozy allait-il laisser voir sa préférence pour l’un ou l’autre des protagonistes du duel qui déchire la droite locale ? David Lisnard soutenu par François Fillon ou Philippe Tabarot, le protégé de Jean-François Copé ?

Les deux quadras, membre de l’UMP, se livrent une guerre totale. Et chacun s’accorde à pronostiquer un résultat très serré. Dans ces conditions, le soutien de Sarkozy, aussi discret soit-il, était particulièrement précieux.

C’est Lisnard qui emporte le morceau. En tant que président du Palais, il n’a pas seulement eu le privilège d’accueillir le mari de de la chanteuse. Il a surtout assisté au concert à ses côtés, dans une salle bourrée de militants. Après le spectacle, Sarkozy a même tenu à aller dîner avec Lisnard et deux parrains locaux : le député UMP Eric Ciotti et le maire sortant de Cannes Bernard Brochand - qui ne se représente pas.

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Les électeurs électeurs cannois - de droite à 80% - seront sans nul doute largement informés de ces agapes qui valent adoubement pour le candidat que Copé s’est juré de faire perdre. Une mauvaise soirée pour Philippe Tabarot, qui pouvait espérer, au minimum, la neutralité de l’ancien chef de l’Etat.



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