Sarah Saldmann raconte comment François Ruffin lui a proposé « Au boulot ! », sur le plateau de « Quelle Époque ! »
CINÉMA - Au boulot !, le documentaire de François Ruffin (et Gilles Perret) est sorti en salles cette semaine. L’occasion pour le député du groupe écologiste d’en faire la promotion sur le plateau de Quelle Époque ! sur France 2 samedi 9 novembre, aux côtés de l’avocate Sarah Saldmann, personnage central du film.
Comment François Ruffin utilise « Au boulot » pour tenter de revenir en haut de l’affiche politique
En février 2023, François Ruffin avait lancé un défi à celle qui est aussi chroniqueuse des Grandes Gueules sur RMC, après qu’elle eut tenu des propos durs contre les « assistés » et « feignasses » à l’antenne : vivre un mois au Smic. Ce sera finalement quelques jours, résumés en 1h30 d’un film qui surjoue le contraste entre l’avocate médiatique évoluant dans un milieu aisé et les gens « cassés », dixit François Ruffin lui-même.
« François Ruffin me fait cette proposition, et moi je me dis : “encore un élu qui veut buzzer sur les réseaux sociaux”, mais je ne me dis pas du tout que c’est sérieux », raconte Sarah Saldmann sur France 2 pour expliquer la genèse du projet.
🗣 "Le film, on l'avait avant la rencontre avec Sarah Saldmann"@Francois_Ruffin et @SarahSaldmann reviennent sur leur collaboration insolite, qui a n'a bien failli pas se concrétiser !
"Au boulot !" de Gilles Perret et @Francois_Ruffin en salle à partir du 6 novembre 🍿
📺… pic.twitter.com/6H4AuaRJDY— Quelle Époque! (@QuelleEpoqueOff) November 9, 2024
Elle précise que François Ruffin lui envoie notamment deux SMS auxquels elle ne répond pas. Il lui fait parvenir ensuite un DVD de son précédent documentaire Debout les femmes ! (2021) « Merci beaucoup, j’ai beaucoup aimé le film mais pour autant je ne souhaite pas participer », lui répond-elle alors.
« J’avais beaucoup de personnes autour de moi qui me disaient : “surtout ne le fais pas”. Et plus on me disait “ne le fais pas”, plus j’avais envie de le faire. (...) On m’a dit : “ça pue l’embrouille” », s’amuse-t-elle encore dans Quelle Époque !. Finalement elle acceptera.
« Vous êtes un peu fâchés tous les deux », lance Léa Salamé
Peu après, Léa Salamé relance ses deux invités sans prendre de pincettes : « on va dire la vérité aux téléspectateurs : vous êtes un peu fâchés tous les deux. » La présentatrice met alors en avant le fait que Sarah Saldmann, « qui est le fil rouge du film, disparai(sse) un quart d’heure avant la fin du film ».
« Vous savez que le 7 octobre, j’ai réagi avec clarté quand il y a eu les massacres qui ont été commis dans les kibboutz israéliens et j’ai dit à ce moment-là que c’étaient des actes terroristes commis par le Hamas, qu’une vie valait une vie, que les larmes d’une mère israélienne valaient les larmes d’une mère palestinienne », explique François Ruffin, avant de se tourner vers l’avocate : « je ne peux pas faire un film humaniste ici et ne pas l’être là-bas. Depuis un an, on n’a jamais entendu Sarah Saldmann avoir un mot d’empathie pour les enfants à Gaza ».
Depuis un an, je n'ai jamais entendu Sarah Saldmann avoir un mot d'empathie pour le peuple palestinien massacré.
Alors, oui, je l'ai virée de mon film. Je ne peux pas être humaniste ici et ne pas l'être là-bas, à Gaza. #QuelleEpoque pic.twitter.com/2UoWyM4Llk— François Ruffin (@Francois_Ruffin) November 9, 2024
Léa Salamé relance aussitôt l’avocate : « Sarah Saldmann, je ne sais pas si vous avez un mot pour les enfants palestiniens, mais comment vous avez vécu le fait d’avoir été virée du film à cause de votre soutien indéfectible à Israël ? ».
« Ah, je l’ai très mal vécu parce que je ne voyais pas le lien entre le film et le conflit israélo-palestinien. Je ne voyais pas vraiment le rapport ! », se défend-elle. « Vous savez, moi je ne suis pas sectaire. Ce n’est pas moi qui ai voulu disparaître du film. Moi quand il y a des gens qui pensent différemment de moi, je confronte les idées, je ne dis pas : “Non vous partez”… En tout cas, je l’accepte parce que je n’ai pas le choix. Après est-ce que je la comprends ? Moi, je ne fais pas de politique et je n’ai pas envie d’en faire. Donc ça me confère je crois une plus grande liberté », justifie de son côté Sarah Saldmann.
Dans la même séquence, face à la grande reporter Maryse Burgot, elle dira ensuite que concernant les civils palestiniens et gazaouis « évidemment que je peux déplorer ce qu’il se passe. C’est déplorable, ils n’y sont pour rien, ce sont des civils, mais est-ce que c’était le sujet du film ? ».
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