Sarah Ajorque, sage-femme : "Il n'y avait pas de place en salle de naissance. Je lui ai dit de rentrer chez elle. Je m'en suis voulu"

Les journées interminables, en sous-effectifs, à enchaîner les patientes et les accouchements, sans savoir quand on pourra aller aux toilettes ou manger, le stress, la fatigue, la peur de commettre une erreur qui pourrait coûter la vie… Sarah Ajorque, sage-femme depuis sept, est revenue, pour Yahoo, sur le quotidien fou de ces personnes en « première ligne » et pourtant bien souvent dans l’ombre. Epuisée, à bout de forces, elle se confie et avoue son détour que si elle le pouvait, elle arrêterait demain, qualifiant au passage la récente revalorisation salariale du gouvernement de "méprisante".