Santos promet de sévir contre les dissidents des Farc en Colombie

Le président colombien Juan Manuel Santos a promis jeudi la plus grande sévérité à l'égard des anciens rebelles des Farc qui choisissent d'intégrer des gangs de trafiquants au lieu de rejoindre la vie civile. /Photo prise le 27 octobre 2017/REUTERS/Jaime Saldarriaga

BOGOTA (Reuters) - Le président colombien Juan Manuel Santos a promis jeudi la plus grande sévérité à l'égard des anciens rebelles des Farc qui choisissent d'intégrer des gangs de trafiquants au lieu de rejoindre la vie civile.

"Nous mettrons tous nos moyens contre ces dissidents. Il n'y aura aucune hésitation", a averti le chef de l'Etat colombien, alors que le narcotrafic continue de nourrir la violence dans certaines régions du pays.

Plus de 11.000 combattants et collaborateurs des Farc (ex-Forces armées révolutionnaires de Colombie) ont rendu leurs armes cette année dans le cadre des accords de paix de La Havane. Le groupe armé s'est transformé en parti politique tout en conservant son acronyme (Fuerza Alternativa Revolucionaria del Común/Force alternative révolutionnaire du peuple).

Mais selon le défenseur des droits colombien, environ 800 anciens combattants ont refusé la démobilisation, un chiffre qui correspond aux estimations des services de sécurité et des instituts spécialisés, lesquels évoquent une fourchette de 700 à un millier de dissidents.

Experts et groupes de défense des droits de l'homme craignent que l'absence de l'Etat colombien dans certaines régions anciennement occupées par les Farc ne profite à un autre groupe rebelle, l'ELN (Armée de libération nationale), ainsi qu'aux bandes criminelles qui se battent pour le contrôle des champs de coca et des mines clandestines.

(Luis Jaime Acosta; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)