Avec Santa & Cie, Alain Chabat se lance un pari fou : plaire aux enfants en leur offrant tous les ingrédients type du conte de Noël et conserver dans le même temps son public adulte, friand d’humour absurde. Les deux semblaient difficilement conciliables et pourtant, avec la magie de Noël, tout est possible !

L’histoire : Santa, le vrai, avec son manteau vert (le rouge a été lancé par Coca), est dans la panade. Ses elfes tombent comme des mouches à trois jours de Noël. Le boss décide alors d’enfourcher son traîneau et de se rendre à Paris pour leur acheter des vitamines et les requinquer !

Ca donne le ton : Le coup des vitamines aurait pu sembler grotesque chez n’importe qui… et il l’est. Mais justement : Chabat n’a pas son pareil pour tirer profit des situations les plus improbables qui soient !

Pour les parents : Les vannes fusent plus vite que les rennes de Santa ne parcourent le monde. L’esprit des Nuls n’est pas loin avec des références télé années 80, des jeux de mots irrésistiblement pourris, un langage très personnel (entre anglicismes et expressions ringardes), des seconds rôles un peu couillons (les deux lurons du Palma Show, très drôles) et des guests désopilants issus de la bande à Chabat (mais no spoilers).

Pour les enfants : Arrivé à Paris, Papa Noël (un Chabat chevelu et barbu) tombe sur un avocat qui lui vient en aide avec sa femme et ses deux charmants enfants. Et le jeune public de s’identifier illico à ces gamins qui font un tour de traîneau et se font babysitter par un Santa intolérant au lactose qui ne connait bizarrement rien du tout à ses meilleurs et jeunes clients !

Pour tous : L’acteur-réalisateur a mis le paquet et offre un beau conte de Noël dans tout ce que cela comporte. Le village enneigé et le cottage de Santa sont un enchantement et sa fabrique de jouets une véritable usine à merveilles, bourrée d’idées visuelles amusantes. Et que dire de la séquence finale qui réveillera à coup sûr votre âme d’enfant !

La réplique : “Excuse-moi d’exister !”, phrase à double sens lancé par Santa.

A voir avec n’importe qui ! Les enfants trouveront le film mignon et magique et les adultes riront franchement aux vannes qui, si elles échapperont parfois aux plus jeunes, ne les empêcheront pas de rêver et d’embarquer dans cette aventure !

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