Santé : la ville de Pékin sera plus clémente avec ses lanceurs d'alerte

Un ingénieur montre un vaccin expérimental contre le Covid-19, à Pékin, le 29 avril 2020. (Photo d'illustration)
Un ingénieur montre un vaccin expérimental contre le Covid-19, à Pékin, le 29 avril 2020. (Photo d'illustration)

C'était en décembre 2019 : un médecin de Wuhan, l'ophtalmologue Li Wenliang, avait donné l'alerte à des proches concernant un nouveau coronavirus, responsable de la future pandémie de Covid-19, avant d'être accusé par la police de propager des rumeurs. Sa mort liée au virus en février avait déclenché en Chine un torrent de chagrin et de colère contre les autorités.

Par conséquent, la ville de Pékin a souhaité revoir sa législation en la matière. Une nouvelle réglementation, qui est entrée en vigueur vendredi 25 septembre, précise que toute personne qui dénonce en toute bonne foi des faits de santé publique ne sera désormais plus sanctionnée. Le texte fait référence aux lanceurs d'alerte dits « non malveillants ». « Des récompenses seront accordées à ceux qui signalent les faits après enquête et vérification », précise le document. Les lanceurs d'alerte ne seront « pas tenus responsables en cas de signalements erronés » si leur démarche n'est pas « malveillante », ajoute le texte.

Lourde répression

En août, Shenzhen (Sud), grande métropole aux portes de Hongkong, a été la première ville en Chine à prendre des dispositions similaires. Les personnes qui « fabriquent de toutes pièces ou diffusent délibérément de fausses informations » en matière de santé publique seront poursuivies, avertit la nouvelle réglementation. En Chine, les dissidents sont régulièrement poursuivis au motif de répandre des rumeurs.

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