Santé : pourquoi nous ne prenons pas toujours les décisions les plus bénéfiques

L'autogestion médicale est primordiale pour la santé de personnes atteintes de troubles chroniques. Pourtant, la non-observance concernerait 30 à 50 % des personnes.  - Credit:Digicomphoto/Science Photo Library via AFP
L'autogestion médicale est primordiale pour la santé de personnes atteintes de troubles chroniques. Pourtant, la non-observance concernerait 30 à 50 % des personnes. - Credit:Digicomphoto/Science Photo Library via AFP

En France, plus de 10 millions de personnes sont atteintes de maladies chroniques – cancer, diabète, sida… Pour les patients concernés, il faut apprendre à se soigner et à vivre avec la maladie. Cet apprentissage n'a rien d'évident, car il implique très souvent de devoir adopter un mode de vie, des régimes alimentaires et des comportements nouveaux : prendre un traitement, se surveiller en permanence, réaliser des bilans médicaux réguliers, etc.

Cette autogestion médicale est primordiale pour leur santé… Or, même chez des patients formés grâce à des programmes de type éducation thérapeutique du patient (ETP), la non-observance est forte puisqu'elle concernerait 30 à 50 % des personnes. L'OMS, en 2003, avait ainsi estimé qu'« optimiser l'observance médicamenteuse aurait plus d'impact en termes de santé mondiale que le développement de nouveaux médicaments ».

Pourquoi cette difficulté à suivre les recommandations médicales ? Des travaux venus de la neuro-économie aident à mieux comprendre ce phénomène massif – et difficilement quantifiable car protéiforme. L'économie comportementale, en intégrant la dimension cognitive, psychologique et neuronale, a montré que l'homme n'était pas un supercalculateur rationnel parfait… Au contraire, de nombreux biais cognitifs, émotionnels et sociaux influencent ses décisions, y compris celles touchant à sa santé et son bien-être.

Pris dans des niveaux de contraintes de natures diverses, nous ne prenons pas toujours les décision [...] Lire la suite