Santé : l’Académie de médecine alerte sur les risques de cancers de la peau avec les lampes UVA
Incontournables des instituts de beauté et des « bars à ongles », les lampes UV de type A, servant à l’application des vernis semi-permanents, induisent des cancers cutanés, confirme l’Académie nationale de médecine.
L’onglerie représente une part non négligeable du marché de l’esthétique en France : près de 15 %. Ce secteur, en expansion comme le prouvent la multiplication des instituts de beauté spécialisés et des « bars à ongles » dans l’Hexagone, est visé par une étude de l’Académie nationale de médecine. Dans un rapport paru vendredi, l’institution a mis en garde les adeptes du vernis semi-permanent contre les risques d’une telle pratique sur leur santé. Ce vernis longue durée est appliqué sur les ongles à l’aide d’une lampe émettant des rayons UV de type A (UVA), classés comme cancérogènes par le Centre international de recherche sur le cancer. Ils « pénètrent profondément dans la peau et sont connus pour favoriser le vieillissement mais surtout le développement de cancers de la peau », note l’Académie nationale de médecine.
Au cours de l’année 2022, celle-ci a analysé les effets secondaires d’une exposition à ces lampes à l’issue de plusieurs séances de soins prodigués sur des patientes. Elle en a dénombré trois types : des réactions cutanées allergiques (66 cas, 70,5 %), des atteintes mécaniques des ongles (23 cas, 26,1 %), mais aussi trois cas de cancers cutanés à type de carcinome épidermoïde induit (3,4 %).
La « signature UVA » identifiée
En outre, une expérience, dont les résultats ont été publiés en janvier dernier dans la revue scientifique Nature, a démontré les impacts des rayons UV de type A sur trois types de cellules de la peau : des fibroblastes embryonnaires de ...
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