Sanofi rachète Translate Bio et s'engage encore plus dans l'ARN messager

"Sanofi va acquérir Translate Bio et accélère le déploiement de la technologie de l'ARNm dans le développement de vaccins et d'agents thérapeutiques", a annoncé le 3 août 2021 l'entreprise française.

Sanofi veut décidément sa part de l'ARN messager, une innovation pharmaceutique très en vue depuis la crise du Covid-19 : après avoir annoncé récemment d'importants investissements, le géant français accélère encore avec le rachat à plusieurs milliards d'euros d'un spécialiste américain, Translate Bio.

Une technologie qui a connu un développement fulgurant

"Sanofi va acquérir Translate Bio et accélère le déploiement de la technologie de l'ARNm dans le développement de vaccins et d'agents thérapeutiques", a annoncé le 3 août 2021 l'entreprise française dans . L'opération, qui doit être conclue au troisième trimestre, valorise Translate Bio 3,2 milliards de dollars, soit 2,7 milliards d'euros. L'américain se trouve sur le même créneau que son compatriote Moderna et l'allemand BioNTech, des noms que le grand public a découvert à l'occasion de la crise du Covid-19. Ils ont tous misé sur l'ARN messager. Cette technologie a connu un développement fulgurant avec la pandémie due au coronavirus, alors qu'elle était auparavant considérée comme un pari incertain. Les vaccins développés par BioNTech - avec l'américain Pfizer - et Moderna ont été parmi les premiers à être autorisés contre le Covid-19 et sont, pour l'heure, les plus efficaces.

Contrairement à un vaccin classique, qui utilise une version affaiblie ou neutralisée d'un virus, la technologie de l'ARN messager introduit directement dans les cellules une séquence de génome pour qu'elles génèrent les anticorps destinés à reconnaître le virus et l'éliminer. Sanofi lui-même collabore déjà étroitement avec Translate Bio sur un projet de vaccin à ARN messager contre le coronavirus, à un stade encore précoce puisqu'il n'est pas encore testé à grande échelle. Mais, si le Covid-19 a révélé cette technologie au grand public et considérablement accéléré son développement, ses promesses dépassent de loin cette seule maladie. BioNTech a par exemple annoncé le mois dernier un projet de vaccin contre la malaria. Plus largement, les [...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi