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Sandrine Rousseau se défend d'avoir mis le cas Julien Bayou "sur la place publique"

Sandrine Rousseau se défend d'avoir mis le cas Julien Bayou "sur la place publique"

Sandrine Rousseau devait-elle parler publiquement de la procédure interne visant Julien Bayou pour des soupçons de violences psychologiques envers son ex-compagne? Interrogée sur LCI ce vendredi, la députée écologiste de Paris a posé une autre question: "Si je n'avais pas dit les choses, que se serait-il passé?"

"On m'aurait reproché de couvrir"

Réponse dans la foulée de l'intéressée: "On m'aurait reproché de couvrir et de mentir [alors que l'affaire] est dans mon propre parti".

Tandis que la "cellule d'enquête et de sanction" des écologistes a été saisie en juillet dernier, Sandrine Rousseau a indiqué que "la victime n'avait toujours pas été auditionnée".

"Ça pose un problème de fond", a jugé l'ancienne finaliste de la primaire des écologistes.

Avant d'interroger: "Quand il s’agit d’un secrétaire national d’un parti politique (Julien Bayou), est-ce qu’une cellule interne est véritablement la meilleure manière de gérer?" Et Rousseau de rappeler que pour les personnes faisant partie de cette structure, le sujet "va être brûlant, sensible".

"Julien Bayou a lui-même sorti cette affaire"

L'éco-féministe s'est défendue d'avoir mis cette affaire "sur la place publique". "C'est Julien Bayou lui-même qui a sorti cette affaire", a-t-elle indiqué. Le patron des Verts avait confirmé au Figaro en juillet dernier la saisie de la commission interne contre lui, évoquant une "rupture douloureuse et difficile" avec son ex-compagne.

Il indiquait alors qu'il serait "interrogé dans les meilleurs délais sur ce qui ne constitue en rien des violences sexistes ou sexuelles ni des comportements inappropriés envers quiconque".

"Déligitimer la parole de celles qui portent ce combat"

Pour se justifier, Sandrine Rousseau a également mentionné un tweet de NousToutes, à la suite duquel elle a été interrogée sur France 5. "Bonjour EELV, la cellule VSS (Violences sexistes et sexuelles, ndlr) a été saisie après des accusations de violences commises par Julien Bayou", rappelait le collectif féministe.

Tout en posant deux questions: "Comment s'assurer que les militantes soient en sécurité? Aucune mesure ne semble avoir été prise, pourquoi?"

Sandrine Rousseau a par ailleurs précisé qu'elle avait parlé en "accord avec la victime". La veille, Stéphane Séjourné s'était dit "sidéré" sur France 5 par la prise de parole de la députée écologiste. "Ce n'est pas un procédé normal. On a un état de droit, des juges, des procureurs, des avocats", s'était indigné le secrétaire général de Renaissance, le nouveau parti présidentiel. Il accusait ainsi l'élue écolo de se "faire justice [elle]-même".

"Dire qu'il y a une forme d'instrumentalisation [...] d'intention cachée, c’est ne pas reconnaître que c’est un combat à part entière […] et c’est délégitimer la parole de celles qui portent ce combat", a répondu Sandrine Rousseau.

Elle a appelé à ce qu'"on se concentre sur les hommes qui exercent ces violences", arguant qu"il est absolument anormal que ce soit toujours les méthodes des féministes qui soient interrogées".

Article original publié sur BFMTV.com