Des sanctions à l’école, mais avec quels moyens ?
« Tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter », voilà l'esprit du discours de Gabriel Attal, ce jeudi 18 avril. Cent jours après son entrée à Matignon, le Premier ministre a multiplié les annonces pour endiguer la violence des mineurs, à Viry-Châtillon (Essonne), lieu où Shemseddine, collégien, a été mortellement agressé.
Pour le Premier ministre, c'était l'occasion de redéfinir le rôle de l'école, avec plusieurs mesures de répression dans le primaire comme dans le secondaire. Des annonces qui ne seront pas faciles à mettre en place. Tour d'horizon.
Des dispositifs déjà existants dans le premier degré…
À l'école primaire, le Premier ministre a évoqué la mise en place de commissions éducatives pour prononcer des « sanctions adaptées » aux plus jeunes. Celles-ci s'inspireront du modèle déjà existant au collège et au lycée dont la finalité est « d'amener les élèves, dans une optique pédagogique et éducative, à s'interroger sur le sens de leur conduite, les conséquences de leurs actes pour eux-mêmes et autrui », d'après le ministère de l'Éducation nationale.
Mais ce dispositif existe déjà dans le premier degré sous le nom d'« équipes éducatives », constituées du directeur d'école, des parents et des enseignants, de psychologues et de partenaires extérieurs comme des orthophonistes. « Quand un enfant dépasse le cadre, nous agissons sur le terrain avec les équipes éducatives, indique Guislaine David, cosecrétaire générale de la SNUiPP, syndicat majoritaire da [...] Lire la suite