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Sanchez va annoncer des élections anticipées en Espagne

Le président du gouvernement minoritaire espagnol, Pedro Sanchez, devrait annoncer ce vendredi la tenue d'élections législatives anticipées à la suite du rejet de son projet de budget 2019 par le Parlement. /Photo prise le 13 février 2019/REUTERS/Sergio Perez

MADRID (Reuters) - Le président du gouvernement minoritaire espagnol, Pedro Sanchez, devrait annoncer ce vendredi la tenue d'élections législatives anticipées à la suite du rejet de son projet de budget 2019 par le Parlement.

Dans un communiqué, ses services ont précisé qu'il s'adresserait à la presse à 10h00 (09h00 GMT), à l'issue du conseil des ministres.

Sa ministre du Budget, Maria Jesus Montero, a confirmé jeudi que le rejet du budget mercredi au Parlement allait entraîner des élections anticipées mais n'en a pas précisé le calendrier.

Des sources au sein du gouvernement et du Parti socialiste avancent la date probable du 28 avril; le 14 avril pourrait aussi être retenue.

Sanchez pourrait aussi opter pour le 26 mai. Les Espagnols vivraient alors un "super dimanche" électoral, avec les élections européennes, municipales et régionales déjà prévues ce jour-là.

Le budget a été bloqué du fait des tensions entre le pouvoir central et les indépendantistes catalans, dont les deux partis représentés au Parlement national, le Parti démocrate européen catalan (PDeCat) et la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), ont refusé d'approuver le texte pour marquer leur opposition au cadre du dialogue proposé par le gouvernement Sanchez.

Or, le PSOE ne contrôlant qu'environ un quart des sièges de députés, Sanchez ne pouvait se passer du soutien de ces deux formations pour faire adopter son budget.

D'après les sondages, les élections anticipées devraient une fois de plus être marquées par la fragmentation électorale.

Les socialistes se sont redressés dans les intentions de vote, à la faveur de l'action du gouvernement Sanchez investi en juin dernier, mais même dans le cadre d'une alliance avec le parti anti-austérité Podemos, ils ne devraient pas pouvoir compter sur une majorité.

Les centristes de Ciudadanos seraient alors en position d'arbitre, pouvant opter soit pour une alliance à gauche, soit de l'autre côté de l'échiquier politique avec le Parti populaire (droite) et Vox, formation d'extrême droite nouvellement créée.

(Jesus Aguado; Henri-Pierre André pour le service français, édité par Arthur Connan)