Samuel Paty, shutdown et Canada : les informations de la nuit

Sortie de la cour d’assises spéciale de Paris le 20 décembre, dans l’attente du verdict sur la décapitation de Samuel Paty (AFP / Stéphane de Sakutin)

Huit personnes condamnées pour la mort de Samuel Paty. La justice estime qu’elles ont joué un rôle dans les événements ayant mené à la décapitation du professeur d’histoire par Abdoullakh Anzorov en 2020. Deux amis du tueur ont écopé de seize ans de prison pour complicité après l’avoir aidé à trouver des armes. Ils ont dit ne pas connaître les plans de M. Anzorov. Deux autres personnes purgeront des peines de treize et quinze ans pour avoir mené une campagne d’agitation en ligne. Les quatre condamnés, accusés d’avoir célébré le tueur sur les réseaux sociaux, ont été sanctionnés d’un à cinq ans de prison. Ces peines sont plus “sévères” qu’attendues, constate le New York Times. “Une possible indication du traumatisme que le meurtre de M. Paty a infligé à la France”, suggère le quotidien.

L’Amérique devrait échapper au shutdown. La Chambre des représentants a largement approuvé vendredi soir (366 voix pour, 34 contre) une loi garantissant le financement du gouvernement jusqu’au mois de mars. C’est au Sénat de se prononcer dorénavant. La loi comprend 110 milliards de dollars d’aides aux victimes de catastrophes naturelles ainsi qu’aux agriculteurs. Le Washington Post rappelle qu’un accord avait déjà été trouvé dans la semaine mais que Donald Trump et Elon Musk avaient poussé leur camp à y renoncer. L’influence du patron de Tesla et SpaceX dans les négociations alors qu’il n’a pas été élu a soulevé des interrogations et des critiques.

Remaniement ministériel au Canada. Justin Trudeau, “en pleine réflexion sur son avenir politique” selon Radio-Canada, a changé vendredi 11 des 35 ministres de son gouvernement. “Contrairement à son habitude lors des remaniements majeurs, le premier ministre Trudeau ne s’est pas adressé cette fois aux Canadiens en marge de la cérémonie d’assermentation”, remarque la chaîne du service public. Il a tout de même mentionné à la presse que le pays devait se préparer à l’arrivée au pouvoir de Donald Trump et à la menace de taxes douanières de 25 % sur les produits canadiens. Son gouvernement pourrait faire face à une motion de censure à la fin du mois de janvier.

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