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Samsung, symbole de la connivence entre Etat et entreprises en Corée du Sud

Les patrons de SK Group, Chey Tae-won, de Samsung, Lee Jae-yong, et de Lotte Group, Shin Dong-bin, auditionnés au Parlement sur le scandale de corruption autour de la présidente, Park Geun-hye, à Séoul, le 6 décembre 2016.

L'arrestation du dirigeant de Samsung ce vendredi met en lumière le modèle des «chaebols», ces conglomérats devenus aussi puissants que l'Etat.

Il est le troisième dirigeant de l’histoire de Samsung à être arrêté. Lee Jae-yong a été interpellé vendredi par la police sud-coréenne. A l’instar de son père et de son grand-père, tous deux présidents de Samsung avant lui, il est soupçonné de corruption. L’actuel vice-président – son père s’est retiré à la suite d’une maladie – est accusé d’être lié au scandale qui a mené à la destitution de la présidente de la Corée du Sud, Park Guen-hye.

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Le fils héritier de l’empire Samsung, déjà entendu à plusieurs reprises par la police, est soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin à Choi Soon-sil. Cette femme de 40 ans est présentée comme la «gourou» de la présidente coréenne. Bien qu’elle n’ait aucune position officielle dans le gouvernement, elle aurait influencé la présidente dans son exercice du pouvoir. Mais surtout, elle aurait profité de sa position privilégiée pour forcer les conglomérats du pays à verser à ses fondations de fortes sommes d’argent. Avant d’être arrêtée en novembre dernier.

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Ces puissants conglomérats qu’on nomme chaebols en Corée du Sud, auraient versé 70 millions de dollars aux fondations de Choi. Samsung, rien qu’à lui, en aurait versé 40 millions. Outre la plus grosse entreprise du pays, ce sont tous ces chaebols qui sont impliqués : LG, Hyundai, Lotte Group… Une pratique qui met en lumière leur proximité avec le pouvoir politique coréen.

80% du PIB coréen

Les chaebols ont été instaurés par le père de l’actuelle présidente, Park Chung-hee, au pouvoir de 1962 à 1979. Sous l’impulsion du dictateur coréen, l’Etat a soutenu le développement de ces entreprises multisectorielles pour vitaliser l’économie nationale. Au point que ces conglomérats sont devenus vitaux pour (...)

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