Publicité

Salzgitter exclut l'idée d'une alliance avec son rival Thyssenkrupp

SALZGITTER EXCLUT L'IDÉE D'UNE ALLIANCE AVEC SON RIVAL THYSSENKRUPP

HAMBOURG (Reuters) - Le numéro deux allemand de l'acier Salzgitter n'est pas intéressé par une alliance avec son concurrent Thyssenkrupp, a dit à Reuters le directeur général du groupe, Heinz Joerg Fuhrmann.

"Nous ne voyons actuellement aucun scénario qui améliorerait notre situation par rapport à l'indépendance", a déclaré Fuhrmann lors d'un entretien lundi. "Nous devrions d'abord nous démanteler, ou nous laisser démanteler. Aucune personne sensée chez Salzgitter ne serait d'accord".

Thyssenkrupp a prévenu en août que sa division sidérurgique avait affiché des pertes d'exploitation de 1 milliard d'euros cette année, faisant monter la pression sur une éventuelle restructuration ou vente de cette activité, scénarios dans lesquels Salzgitter apparaît comme l'un des nombreux partenaires potentiels.

Les difficultés expérimentées par Thyssenkrupp Steel Europe, le numéro deux de l'acier de l'Europe après ArcelorMittal, interviennent dans un contexte difficile pour l'ensemble du secteur sidérurgique qui souffre des importations chinoises moins chères, des prix élevés des matières premières et de la faible demande des constructeurs automobiles.

Selon Fuhrmann, l'idée de créer un champion allemand de l'acier ne correspond pas avec la réalité du secteur, étant donnée que les grands acteurs mondiaux de cette industrie ont une taille cinq fois plus grande que celle d'un éventuel ensemble né d'une alliance entre Salzgitter et Thyssenkrupp.

(Jan Schwartz, version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)