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Salvini critiqué en Italie pour avoir dénoncé les "terroristes" du Hezbollah

Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien, a qualifié à plusieurs reprises le Hezbollah libanais de mouvement "terroriste" lors d'une visite en Israël, créant la polémique en Italie. /Photo prise le 10 décembre 2018/REUTERS/Tony Gentile

JERUSALEM (Reuters) - Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien, a qualifié à plusieurs reprises le Hezbollah libanais de mouvement "terroriste" lors d'une visite en Israël, créant la polémique en Italie.

"Il est étrange de lire dans les journaux italiens que certaines personnes s'étonnent que je nomme des terroristes islamistes par leur nom", a dit mercredi sur Facebook le chef de file de la Ligue, parti d'extrême droite qui partage le pouvoir depuis juin avec les contestataires du Mouvement 5 étoiles (M5S).

"Donnons du poids aux mots. Si nous n'identifions pas l'adversaire, je dis bien l'adversaire et pas l'ennemi, nous ne gagnerons jamais", a ajouté Matteo Salvini, qui avait utilisé le terme "terroristes" une première fois la veille après s'être rendu à la frontière libanaise, où Tsahal dit avoir découvert des tunnels du mouvement chiite pro-iranien.

L'Italie, qui fournit une part importante des effectifs de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont son commandant Stefano Del Col, fait généralement preuve de prudence à l'égard du Hezbollah, bien que l'organisation chiite libanaise figure depuis 2013 sur la liste européenne des organisations terroristes.

"Nous devons toujours garder à l'esprit que nos soldats risquent chaque jour leur vie pour notre stabilité", écrit la ministre de la Défense, Elisabetta Trenta, qui est issue du M5S, dans un communiqué.

"Parler de géopolitique sans en comprendre les fondements et ne soutenir que le plus fort, c'est nuire à la paix et au peuple" de la région, a quant à lui déclaré Manilo Di Stefano, sous-secrétaire aux Affaires étrangères, qui appartient également au M5S.

Au cours de sa visite de deux jours au Proche-Orient, Matteo Salvini ne s'est pas rendu en Cisjordanie occupée et n'a rencontré aucun dirigeant palestinien.

(Crispian Balmer, Jean-Philippe Lefief pour le service français)