Salon de l’agriculture : l’IGPN saisie d’une enquête après la plainte du militant plaqué par la sécurité de Macron

L’activiste de Dernière Rénovation brutalement évacué du Salon de l’agriculture samedi 25 février par les forces de sécurité a porté plainte contre X.
L’activiste de Dernière Rénovation brutalement évacué du Salon de l’agriculture samedi 25 février par les forces de sécurité a porté plainte contre X.

JUSTICE - Plaqué au sol par le service de sécurité du président de la République lors de son passage au salon de l’Agriculture samedi 25 février, le militant écologiste avait annoncé avoir porté plainte lundi contre X après les nombreux coups reçus sans véritable raison apparente, selon sa version des faits.

Auprès du HuffPost, le parquet de Paris confirme ce mardi 28 février qu’une enquête a bel et bien été ouverte et confiée à la division nationale des enquêtes de l’IGPN pour les faits décrits par le jeune homme, qui assurait n’avoir proféré « aucune insulte », ni « aucune menace » avant d’être plaqué au sol.

Des éléments qui seront donc étudiés par les enquêteurs de l’IGPN pour faire toute la lumière sur cette scène où les forces de sécurité d’Emmanuel Macron ont visiblement malmené ce vingtenaire, inscrit au fichier des personnes recherchées (FPR) et fiché S, comme le révélait Europe 1 lundi.

Selon les informations partagées par TF1, le jeune était en effet déjà connu des services de police par son activité militante au sein du mouvement Dernière Rénovation. D’abord, pour avoir bloqué une route à Boulogne, entraînant une garde à vue et un rappel à la loi, puis pour avoir bloqué la 19e étape du Tour de France en s’allongeant sur la route. Pour avoir perturbé le déroulé de la Grande Boucle, il avait été jugé et condamné le 24 janvier dernier à 500 euros d’amende avec sursis.

À la suite de cette évacuation musclée pour garantir la sécurité du Chef de l’État, Emmanuel Macron avait immédiatement « réprouvé tous les gestes de violence quels qu’ils soient, quand il s’agit d’interpeller quelqu’un, qu’elle soit d’ailleurs physique ou verbale ». Mais le chef de l’État avait par ailleurs avait assuré ne pas avoir « vu ce jeune homme » l’interpeller.

« J’ai crié pour qu’il arrête »

Ce lundi, le militant « vraiment choqué par cette violence » avait tenu à se défendre de toute provocation ayant pu conduire à une réaction du service de sécurité de l’Élysée. « Je n’ai proféré aucune insulte, je n’ai exercé aucune menace. J’ai crié : ’À quoi tu sers ?’ qui est notre slogan de Dernière rénovation sur nos t-shirts puis ’plan de rénovation thermique’ et ’2 200 morts par an à cause de la précarité énergétique’ », avait-il confié à TF1.

Dans son dépôt de plainte, qu’a pu consulter la chaîne privée lundi, le jeune militant raconte : « Un membre en particulier de la sécurité m’a attrapé par le cou en m’étranglant, en me tirant par les cheveux pour me mettre au sol. Lorsque j’étais au sol et n’opposais aucune résistance, car immobilisé par le service de sécurité ».

Il poursuit en décrivant les coups reçus au milieu de la confusion : « L’individu m’a frappé à plusieurs reprises sur l’arrière du crâne ainsi qu’un coup de poing au niveau de la joue sans savoir d’où il provenait. J’ai crié pour qu’il arrête ses actions, j’ai des traces et marques de violences sur le cou et le haut de la poitrine, des contusions à l’œil gauche ainsi que deux bosses sur le crâne. J’ai tout de suite été porté dans une salle à l’écart pour un contrôle d’identité par les forces de police ».

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