En salle. “Le diable n’existe pas” de Rasoulof, un film d’une audace folle sur la peine de mort en Iran

Le nouveau long-métrage du cinéaste iranien dissident, Ours d’or à la Berlinale en 2020, sort ce 1er décembre en France. Tourné dans la clandestinité, Le diable n’existe pas aborde un sujet tabou en Iran : la peine de mort, son application et ses implications dans la société.

C’est “le film iranien le plus audacieux depuis des années”, constatait, en mars 2020, le site panarabe Middle East Eye. Le diable n’existe pas, le nouveau long-métrage de Mohammad Rasoulof, venait de rafler l’Ours d’or au Festival du film de Berlin. Son sujet ? La peine de mort en Iran. Ou, plus précisément, pour reprendre la formule du site américain IndieWire, “les Iraniens qui acceptent de servir de bourreaux et ceux qui s’y refusent”.

C’est là toute sa folle originalité. Bien sûr, que l’on pense à Yalda, la nuit du pardon de Massoud Bakhshi ou à Pardon de Maryam Moghaddam et Behtash Sanaeeha, respectivement sortis en France en octobre 2020 et 2021, la peine capitale n’est pas absente du cinéma iranien. Mais le premier s’attache au sort d’une condamnée à mort, le second à celui d’une femme dont le mari a été exécuté par erreur.

La mort en face

L’exécution, le travail du bourreau, reste quant à lui un “sujet inédit”, souligne

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