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Les salariés en grève d'un salon de beauté obtiennent leurs papiers

Dans le salon de beauté Supply Beauty, le 25 février.

Les deux derniers des sept salariés sans papier de l'onglerie parisienne Supply Beauty ont finalement été régularisés, résultat d'une grève de trois mois sans précédent.

Fini les odeurs de colle et de dissolvant. L’onglerie Supply Beauty revêtira lundi soir ses plus beaux atours: quelques verres pour trinquer, de quoi grignoter et surtout, le sourire des salariés, enfin régularisés. Après près de trois mois de grève, les sept coiffeuses et manucures du salon d’esthétique situé à Paris (Xe arrondissement) ont finalement tous obtenu leurs papiers. C’est le moment pour eux de rendre les clés de leur boutique et de tirer un trait sur des années d’exploitation et de retards de salaire.

D’abord trois, puis cinq, et depuis vendredi, sept. La préfecture de police de Paris a délivré les deux derniers titres de séjour aux salariés de Supply Beauty, Lin Mei Fan, 47 ans, et Gang Huang, un jeune homme âgé de 23 ans. La préfecture les avait déjà convoqués une première fois le 7 avril, bien que tous les documents nécessaires à leur régularisation aient été envoyés par la CGT mi-février. «Ce fut un long parcours, raconte Raymond Chauveau, en charge à la CGT du collectif migration, droits des migrants. Il nous aura fallu trois mois pour réussir à obtenir ces titres de séjour.» Lundi soir, il rejoindra les sept salariés qu’il défend depuis début février pour célébrer l’événement. «C’est la première fois qu’une grève de sans-papiers, des femmes qui plus est, se termine en obtenant satisfaction pour tous. Généralement, on parvient à régulariser 90% des personnes que l’on défend. Ici, on est a atteint les 100%

Le 3 février, les salariés de Supply Beauty se sont mis en grève. Le mouvement, amorcé par les Chinoises, a très vite rassemblé tous les salariés de la boutique quand la CGT a apporté son soutien. Dès que les drapeaux rouges du syndicat se sont mis à flotter devant la façade de l’onglerie, le patron du salon a mis les voiles. Depuis décembre, il ne payait plus ses (...)

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