Publicité

Sainte-Soline : Macron s’exprime pour la première fois sur les incidents

Emmanuel Macron, ici s’exprimant sur les violences du week-end à Sainte-Soline depuis Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes, le 30 mars 2023.
Emmanuel Macron, ici s’exprimant sur les violences du week-end à Sainte-Soline depuis Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes, le 30 mars 2023.

EMMANUEL MACRON - Sa prise de parole était attendue ce jeudi 30 mars à Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes, en marge d’un déplacement pour la présentation d’un plan visant à améliorer la gestion de l’eau. Emmanuel Macron y a notamment affirmé que des « milliers de gens » étaient « simplement venus pour faire la guerre » à Sainte-Soline.

« Vous avez des milliers de gens qui étaient simplement venus pour faire la guerre. C’est inacceptable », a déclaré le chef de l’État alors que la manifestation interdite, samedi, contre la méga-bassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), a été ponctuée d’affrontements très violents entre militants et forces de l’ordre avec deux manifestants toujours dans le coma.

Le président a dénoncé « des scènes de violences inacceptables » du côté des manifestants. « Chez certains une forme d’habitude de la violence s’installe, il faut la combattre avec beaucoup de fermeté », a-t-il commenté, demandant à « toutes les forces politiques républicaines d’être parfaitement clair sur ce sujet ».

Entre 6 000 et 30 000 manifestants à Sainte-Soline

De 6 000 à 8 000 personnes selon les autorités, 30 000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi.

Dans deux rapports, préfecture et gendarmerie défendent une riposte ciblée et proportionnée face à 800 à 1 000 manifestants « radicaux ».

La Ligue des droits de l’homme dénonce au contraire « un usage immodéré » de la force sur l’ensemble des manifestants, dès qu’ils ont approché la réserve d’eau. Les organisateurs ont dénombré 200 blessés, dont au moins une personne éborgnée en plus des deux manifestants dans le coma.

Les familles des deux hommes ont déposé plainte notamment pour « tentative de meurtre ».

La contestation sur les retraites ne « veut pas dire que tout doit s’arrêter »

La contestation contre la réforme des retraites « ne veut pas dire que tout doit s’arrêter », et ne l’empêche pas d’« aller à la rencontre des Français », a aussi affirmé Emmanuel Macron dans ses déclarations du jour à Savines-le-Lac.

« Il y a 200 manifestants : est-ce que ça veut pour autant dire que la République doit s’arrêter ? La réponse est non », a-t-il déclaré, interrogé sur la présence à proximité de manifestants réclamant le retrait de la réforme reculant l’âge de départ à la retraite à 64 ans.

La contestation « ne m’empêche pas d’aller à la rencontre des Français », a aussi tranché Emmanuel Macron, lui qui ne s’est quasiment pas déplacé de Paris depuis la présentation en janvier de la réforme phare de son second quinquennat.

À voir également sur Le HuffPost :

Le lac de Serre-Ponçon où va Macron n’est pas une méga-bassine mais il est tout aussi symbolique

L’interview de Macron à « Pif Gadget » suscite de nombreux traits d’humours