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Saint-Denis : une vidéo d'errance forcée de migrants suscite l'émotion

Ils étaient entre 300 et 400 dans cette errance, parmi le millier de personnes qui n'ont pas bénéficié de l'opération de mise à l'abri menée mardi dans la foulée du démantèlement du campement de Saint-Denis. (Illustration)
Ils étaient entre 300 et 400 dans cette errance, parmi le millier de personnes qui n'ont pas bénéficié de l'opération de mise à l'abri menée mardi dans la foulée du démantèlement du campement de Saint-Denis. (Illustration)

Les images ont choqué les défenseurs de migrants. On peut y voir des exilés forcés à errer près de Paris dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 novembre et suivis par la police afin d'éviter qu'ils ne s'installent pour dormir.

Sur l'enregistrement posté sur les réseaux sociaux par le journaliste Rémy Buisine, qui affirme que la scène s'est déroulée à minuit trente, on voit des migrants, sacs sur le dos et pour certains couvertures à la main, marcher dans les rues tandis qu'on entend un policier crier « dégage, bouge ! ».

Ils étaient entre 300 et 400 dans cette errance parmi le millier de personnes qui n'ont pas bénéficié de l'opération de mise à l'abri menée mardi dans la foulée du démantèlement du campement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a raconté à l'Agence France-Presse Yann Manzi, fondateur de l'association Utopia56, qui accompagnait ces exilés et que l'on distingue sur la vidéo. Quelque 3 000 personnes ont été évacuées de ce campement, selon les autorités.

« Pris en chasse toute la nuit »

« On était en maraude pour distribuer de la nourriture, des couvertures, sur Aubervilliers, Saint-Ouen, Saint-Denis et on a suivi ces personnes prises en chasse toute la nuit, jusqu'à 5 heures du matin, par la police », a ajouté Yann Manzi.

« C'est inhumain. L'objectif de la police, c'était clairement de les rendre fous, d'éclater ces groupes et d'en arrêter certains pour remplir les centres de rétention, pour faire disparaître les 1 000 personnes qui sont rest [...] Lire la suite