A Saint-Denis, du karaté pour aider les femmes victimes de violences

Des arts martiaux pour surmonter la violence. C'est une salle de sport particulière, temporaire : chaque semaine, le jeudi en début d'après-midi, des bénévoles déploient dans la pièce polyvalente des tapis de gymnastique s'encastrant les uns dans les autres comme un puzzle mou. La douzaine de participantes prend des kimonos et va se changer. Aux murs, autour d'elles, de joyeux portraits colorés de femmes célèbres, comme la Prix Nobel de physique et de chimie Marie Curie, la féministe Benoîte Groult, et Mère Teresa.

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Un apprentissage adapté aux traumatismes des patientes

La Maison des femmes de Saint-Denis, située à côté de l'hôpital Delafontaine, accueille des femmes en souffrance ayant été victimes de violences. Cette association leur permet de rencontrer au même endroit différents professionnels, des médecins, des psychologues, des sages-femmes. Des activités corporelles et de l'art-thérapie leur sont également proposées. La leçon de karaté fait partie de ces ateliers ; elle est dispensée par l'association Fight for Dignity, ("combat pour la dignité"). Cette dernière, fondée en 2017, vient de recevoir le 3e prix Solidarité ­Version Femina, à la suite de sa présélection par le JDD.

La triple championne du monde de karaté Laurence Fischer en est à l'origine. Après avoir rencontré le gynécologue Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, lors d'une conférence en France en 2013, elle se rend en Rép...


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