Saint-Étienne: Gaël Perdriau toujours soutenu par sa majorité malgré les appels à démissionner

Une large partie des conseillers de la majorité municipale de Saint-Étienne a manifesté lundi son soutien au maire Gaël Perdriau (ex-LR), appelé à démissionner par de nombreux élus pour sa mise en cause dans une affaire de chantage.

"Nous tenons à exprimer notre sidération devant le déferlement politique et médiatique de ces derniers mois", déclarent dans un communiqué 32 des 47 élus de la majorité, invoquant "des publications fondées sur des enregistrements illégaux, diffusés hors contexte et réalisé dans un cadre privé (qui) nous interrogent".

Suite à des révélations de Médiapart, l'élu de 50 ans se trouve au coeur d'une enquête judiciaire sur le tournage et l'usage à des fins politiques d'une vidéo à caractère sexuel dans laquelle on peut voir son ex-premier adjoint centriste Gilles Artigues se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel, fin 2014.

Nommément accusé par Gilles Artigues, placé en garde à vue mi-septembre, cité dans des enregistrements audio accablants, Gaël Perdriau a toujours clamé son innocence.

Laisser "travailler" la justice

"Seule la justice devrait être destinataire des différents éléments, et des versions qui s'opposent, dans cette affaire", affirment lundi les soutiens de l'édile, appelant "au calme, à la serenite, et à laisser travailler d'une part la justice et d'autre part Gaël Perdriau et sa majorite".

Le 1er décembre, sept élus de la majorité municipale ont demandé à Gaël Perdriau de "se poser la question de son maintien à la tête de Saint-Étienne et de la Métropole", au lendemain de la diffusion de nouvelles révélations de Mediapart, rapportant cette fois les propos calomnieux du maire envers son ancien allié Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Vingt-cinq élus de la Loire, de droite pour la plupart, avaient également signé le même jour un appel à sa démission.

Lors d'une réunion lundi, la majorité des vice-présidents de la métropole stéphanoise a demandé à Gaël Perdriau une mise en retrait effective, voire une démission, de la présidence de cette structure de 53 communes d'ici sa prochaine assemblée prévue jeudi.

Définitivement exclu de LR le mois dernier, Gaël Perdriau déclaré la semaine devant son conseil municipal qu'il comptait rester en fonction à la tête de la mairie et de la métropole même en cas de mise en examen, invoquant la présomption d'innocence.

Article original publié sur BFMTV.com